La Chine

du 20 au 31 mai 2006

La Chine :15 000 KM de frontières, 11 000 km de côtes, des provinces immenses et 1,2 milliards d’habitants, 4 fuseaux horaires et 18 fois plus grand que la France, les 4/5ème de la superficie dépassent 500 m d’altitude.

Samedi 20 mai:

Paris --> Pékin :

Rendez vous à ROISSY.
Envol sur vol régulier à destination de Pékin – Repas et nuit à bord.
Petit déjeuner à bord, arrivée et accueil

Dimanche 21 mai:

Transfert et installation dans les chambres.

Pendant près de 10 siècles, Pékin fut une cité de la marche, une sentinelle posée à l’orée du monde mouvant de la steppe protégée par la grande muraille. Marco Polo la découvre au XIIIème siècle, elle est à l’époque capitale de l’Empire des Mongoles.

photo2Visite du Parc du Tiantan (Temple du Ciel) perfection de l’architecture Ming, symbolise aujourd’hui Pékin. Ce temple servait d’autel de sacrifice où l’empereur venait officier et demander au ciel souverain de bonnes récoltes.

Le parc du temple du Ciel s’étend sur 260 ha, organisés selon une structure symbolique liée à sa fonction religieuse.

Les parcs chinois constituent les meilleurs endroits pour découvrir l’art de vivre du peuple. Il y a des adeptes du Tai-Qi ou du Qi-gong. Il y a des danseurs (photo 1), des personnes qui lisent, qui discutent, qui chantent ou qui se livrent à d’interminables parties d’échecs.

photo1photo3

Ce complexe fut construit en 1420, lors de l’emménagement des souverains Ming. Par souci de symétrie on construisit dans Pékin, d’autres lieux de cultes dédiés aux esprits majeurs qui règnent dans l’univers.

Le palais est ordonné en une succession de bâtiments dont les toitures, élégantes comme les ailes d’un faisan doré, rappellent que le jaune est la couleur impériale. Récemment restaurés, les toits représentent une échine de dragon et l’assemblage des tuiles des dos d’anguilles.

photo4photo5

photo7Le temple du ciel possède une rotonde, circulaire comme le firmament dans la conception chinoise et bleue comme l’azur. C’est le premier des trois temples qui s’échelonnent le long d’une chaussée pavée de marbre de 360m. A l’intérieur, avait lieu les cérémonies de printemps, il y a 28 colonnes aux couleurs chamarrées.

photo6

photo8

photo9Bien plus modeste par ses dimensions, ce deuxième temple est nommé « voûte céleste impériale ». La divinité n’y est pas représentée sous forme de statue mais d’une tablette inscrite de son nom et de ses titres. Son mur d’enceinte est une attraction pour sa particularité acoustique, il répercute dans sa masse le plus petit chuchotement.

Le dernier temple « Autel du tertre circulaire » est conçu pour les cérémonies d’hiver, il a 3 degré de marbre en plan circulaire (le ciel), enclos dans une enceinte de plan carré (la terre), il y a 360 balustres de marbre représentant les 360 jours de l’an lunaire.

Une particularité : la dalle centrale répercute un triple écho.

photo10photo11

Déjeuner en ville

photo12

Promenade sur la place Tian'Anmen :

photo13Au cœur même de Pékin, la grande place de la Porte de la paix céleste (elle doit son nom à la puissante maçonnerie de couleur pourpre surmonté d’un pavillon qui la domine au Nord et servait d’accès à la cité interdite) s’étend sur près de 40ha et porte en son sein le mausolée du « grand Timonier » (président Mao). Chaque matin, on y hisse le drapeau national.

Deux colossaux édifices, dans le style des années soviétiques (1950) hébergent un musée de l’histoire et un musée de la révolution et l’assemblée nationale populaire.

Au-delà du monument aux Héros s'élève le mausolée de Mao, inauguré le 9 septembre 1977: une grande bâtisse à colonnade, animée de groupes de statues géantes retraçant l'épopée révolutionnaire dans le style cher au réalisme socialiste, entourée d'un jardin. Après avoir franchi l'entrée principale au Nord, on accède à un hall où sont parfois organisées des cérémonies commémoratives, devant une grande statue en marbre blanc de Mao assis, avec en toile de fond une broderie longue de 24 m. Deux pièces attenantes sont réservées au repos des visiteurs de marque. Dans la salle centrale repose le corps embaumé du fondateur de la nouvelle Chine, recouvert du drapeau rouge, dans un cercueil de cryolithe. Enfin aux murs de la salle sud, gravés pour l'édification des pèlerins, quelques textes célèbres du père fondateur.

La porte Tian’ Anmen fut construite sous les Ming, elle est percée de cinq passages qui mènent à l'intérieur du Palais impérial. Autrefois, l'empereur n'utilisait le passage central qu'à de très rares occasions, lors des solstices d'hiver et d'été ou pour implorer les dieux, lorsque ses soldats partaient en guerre. C'est aussi du haut de cette porte que les édits impériaux étaient transmis aux fonctionnaires qui les recevaient à genoux. Durant la Révolution culturelle, les gardes rouges défilèrent devant la porte Tian'Anmen pour saluer le président Mao qui se tenait sur la tribune.

Tian'Anmen, la porte de la Paix céleste, est devenue un symbole de la Chine, et son image se retrouve sur d'innombrables badges, illustrations et est utilisée par des marques diverses. Le pavillon de la porte Tian'anmen repose sur un imposant massif de maçonnerie, haut d'une dizaine de mètres et percé de cinq portes. On accède à la porte Tian'Anmen par sept ponts de marbre blanc, qui enjambent la rivière aux Eaux dorées (Jinshuihe), dont les eaux alimentent les douves qui cernent le Palais impérial et les cours d'eau qui traversent la Cité interdite. Le marbre blanc des ponts contraste admirablement avec le pourpre des murs massifs et les dorures des poutres de Tian'Anmen. On peut visiter, pour 30 yuan, le pavillon de la porte. C'est une salle imposante, longue de neuf travées et large de cinq. La travée est la mesure de superficie classique chinoise. Quatre colonnes forment une travée. La combinaison du nombre des travées (9-5) est, d'après le Livre des mutations, le symbole de la dignité impériale. On remarquera, de chaque côté de la porte Tian'anmen, deux grosses colonnes de marbre blanc sculpté. Ce sont des huabiao, c'est-à-dire, approximativement, des bornes rituelles. Les huabiao de la porte sont surmontés de deux ailerettes et d'un animal fabuleux accroupi. La colonne est couverte de nuages sculptés, parmi lesquelles flottent d'énormes dragons. Les animaux fabuleux étaient là pour surveiller l'empereur pendant ses déplacements en province, tout en l'enjoignant à revenir au plus vite. Derrière la porte Tian'Anmen se trouvent deux autres huabiao, également surmontés d'animaux fabuleux qui, cette fois, sont tournés vers le palais. Ceux-là sont censés surveiller les agissements de l'empereur dans sa vie privée et l'encourager à sortir de sa Cité interdite pour venir écouter son peuple.

photo14Retour à la chambre pour un instant de repos. Nous sommes fourbus, mais il faut encore s’apprêter pour voir un spectacle à l’Opéra de Pékin.

Lundi 22 mai:

Après un petit déjeuner copieux et plutôt européen, nous allons visiter un atelier de cloisonnés.

photo17Le propriétaire des lieux nous accompagne dans son atelier où quatre à cinq employés se répartissent sur plusieurs tables. Chacun a une tâche bien déterminée. Après la fabrication des supports faits le plus souvent de cuivre ou autres métaux plus ou moins précieux et la reproduction de motifs sur papier calque, la première étape peut commencer. « Je dessine des traits verticaux et horizontaux à la plume pour faciliter le repérage des motifs sur le support », précise la jeune femme. De fines tiges de cuivre seront ensuite taillées et découpées en respectant le contour des illustrations. Avant d'être collées à même l'objet.

Les tables suivantes sont recouvertes de coupelles remplies d'émail de couleur en poudre et dilué à des composants chimiques comme le dioxyde de fer. A l'aide de pipettes et de fines spatules au long manche, la main-d'œuvre remplit les espaces creux du support en relief avec la couleur choisie. Puis enfourne le tout une première fois à une température de 850°C. Avant de répéter le processus trois à quatre fois pour un résultat uniforme.

Le polissage de l'objet est l'ultime étape. Trois à quatre pierres différentes sont utilisées. Et il n'est pas rare d'avoir recours au charbon de bois pour les petits articles afin d'apporter un aspect brillant.

photo15photo16

Excursion à la Grande Muraille de Chine:

La Grande Muraille est un ensemble de fortifications militaires chinoises construites, détruites et reconstruites en plusieurs fois et plusieurs endroits entre le IIIe siècle av. J. C. et le XVIIe siècle pour marquer et défendre la frontière nord de la Chine. C'est la structure architecturale la plus importante jamais construite par l’homme à la fois en longueur, en surface et en masse.

Populairement, on désigne sous le nom de « Grande Muraille » la partie construite durant la dynastie Ming qui part de Shanhaiguan sur le territoire de la ville de Qinhuangdao dans la province du Hebei à l’est pour arriver à Jiayuguan dans la province du Gansu à l’ouest. La longueur de la muraille varie selon les sources. Selon un rapport de 1990, la longueur totale des murs serait de 6 700 km1. En moyenne, la Grande Muraille mesure 6 à 7 m de hauteur, et 4 à 5 m de largeur. En avril 2009, le service chinois qu'est l'Administration d'État chargée du Patrimoine Culturel, ayant utilisé des technologies de mesure plus récentes, révise cette mesure et déclare une longueur de 8 851,8 km dont 6 259,6 km de murs, 359,7 km de tranchées et 2 232,5 km de barrières naturelles, telles des montagnes ou des rivières.

muraille

En arrivant, tout un groupe de jeunes chinois nous attendait, ils nous ont aidé pendant toute la grimpée et en redescendant nous ont proposé des objets à acheter. Ce n’était pas cher, beaucoup ont craqué.

photo18photo19

photo20photo21

Repas dans un petit « restaurant » au pied de la muraille. Le repas est bon mais il faut faire abstraction de la saleté. Dans l’arrière boutique, un jeune nettoyait les assiettes au jet d’eau.

photo22

Photo d’un petit garçon assis près de nous

hebeiChengde (hanyu pinyin : Chéngdé) est une ville de la province du Hebei en Chine. Sa population était estimée à 700 000 habitants en 2001.

Longtemps appelée Rehe ou Jehol, Chengde fut capitale de l'ancienne province de Rehe, Chengde est célèbre pour être l'ancienne résidence d'été des empereurs mandchous du début de la dynastie Qing. Pendant le XVIIIe siècle, la cour impériale déménageait de Pékin à Chengde pendant la saison estivale pour y séjourner six mois durant.

La Cour impériale y organisait d'importantes réceptions diplomatiques pour tenter notamment de pacifier les peuples non Han, tels que les Mongols ou les Tibétains.

C'est à Chengde que l'empereur Qianlong abdiquera en 1796 en faveur de Jiaqing, marquant la fin de l'apogée de cette ville.

Principaux monuments :

le Palais d'été (Bishu Shanzhuang)
le temple de Putuo Zongcheng putuo zongcheng zhi miao),
le temple Puning Si,
le temple Xumifushou Zhi Miao, aussi appelé temple de Sumeru, de la Joie et de la Longévité, il fut édifié en 1780 selon le modèle de Tashilhunpo en l'honneur de la visite du sixième panchen-lama, second grand hiérarchique tibétain après le dalaï-lama.

Le Palais et les temples sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1994.

Visite du Bishu Shanzhuang :

photo24Situé au nord de la ville, le palais et son parc occupent une surface de 560 ha et la muraille qui les entoure fait 10 km de long. On verra d'abord le Palais impérial, de dimensions et de style infiniment plus modestes que le Palais impérial de Pékin. Il se compose de petites cours carrées qui se succèdent sur un axe nord-sud. Les salles, soigneusement repeintes dans des couleurs sobres, ont été transformées en petits musées historiques et archéologiques.

En quittant le palais par le nord, on accède aux parcs impériaux. Ces parcs se divisent en trois parties : les lacs, les plaines et les montagnes, qui sont censées représenter la Chine en miniature. La « région des lacs » rappelle les paysages du Sud, Suzhou, Jiaxing et Hangzhou, alors que celle des montagnes est censée évoquer le nord de la Chine. Les plus beaux bâtiments ont été construits au bord de l'eau : le Shuixinxie, « portail au coeur de l'eau », le Jinshanting, « pavillon de la montagne d'or », le Yanyulou, « maison des brumes et de la pluie », où sont exposées de vieilles horloges serties de diamants et de pierreries offertes par les ambassadeurs européens aux empereurs chinois. Au nord-est de la région des lacs se trouve la source du Relue, le « fleuve chaud ».

photo23photo25

Mardi 23 mai:

Visite du temple Puningsi :

photo27Le Puningsi (temple de la paix universelle) fut construit en 1775 sur le modèle du grand temple tibétain de Samyé. Le bâtiment principal abrite un impressionnant bouddha de bois qui mesure 22,28 m de haut et pèse 10 t. On peut aussi voir dans un des premiers bâtiments sur la gauche quelques statues de luohan, disciples du Bouddha, qui se trouvaient dans le Luohantang ou « salle des Arhats ». Certaines de ces statues sont à demi calcinées. En effet, le Luohantang a été frappé par la foudre et, l'incendie n'ayant pu être jugulé, seules quelques statues ont pu être sauvées. L'arrangement des petits pavillons, construits sur une hauteur derrière le bâtiment principal, est chargé de symboles lamestes. Le pavillon triangulaire, les pavillons de la lune et du soleil, la pagode polychrome, représentent les diverses étapes de la vie du Bouddha avant qu'il n'ait atteint le nirvâna. Le temple Xumifushou fut construit en 1780 en l'honneur d'un chef religieux tibétain, le panchen-lama de la sixième dynastie. Les bâtiments sont donc de style tibétain, sur le modèle du temple Tashilhunpo. On admirera tout particulièrement les toitures ornées d'animaux mythiques du temple central, qui se trouve entre une vaste terrasse de briques rouges et le temple secondaire, construit en retrait sur la colline. Ce superbe ensemble est dominé par une petite pagode en briques vernissées qui rappelle celle des Collines parfumées de Pékin.

Le temple Putuozongsheng couvre une surface de 220 ha. C'est le plus grand temple de Chengde et il fallut quatre ans - de 1767 à 1771 - pour le construire. C'est une imitation du plus célèbre centre religieux du Tibet, le Potala de Lhassa. Il est actuellement en réfection mais on peut tout de même visiter quelques-uns des petits bâtiments blancs qui s'élèvent par dizaines au pied du grand bâtiment central de briques rouges, véritable forteresse qui abrite le temple principal à la toiture faite de tuiles d'or. Quelques reliques dont des statues tantriques en bronze, sont encore exposées dans les divers bâtiments mais l'ensemble est en assez mauvais état.

Le dernier de ces temples, le Shuxiangsi, construit en 1774, est également en cours de réfection. Ses bâtiments rappellent le temple du même nom qui se trouve au Wutaishan dans le Shanxi. C'est dans son enceinte que les principaux sutras tibétains furent traduits en mandchou, la langue de la Cour. La traduction dura dix-huit ans.

photo26photo28

Visite du Putuozongcheng Miao :

Temple du Putuozongsheng Miao, qui a été construit pour les soixante ans de l’empereur Qianlong, n’a pas de réelle vocation religieuse et ne représente qu’une reproduction du Potola de Lhassa. Sa façade ocre est percée d’une multitude de petites fenêtres jaunes et vertes.

photo29photo30

photo31photo32

Une petite promenade sur le lac Shichachai et pour finir le fameux "canard laqué".

photo33photo34

Mercredi 24 mai:

Retour à Pékin

photo36Visite du Palais d'été:

Le site fut découvert sous les Jin qui, en 1153, y aménagèrent le jardin aux Eaux d'or (Jinshui yuan). Les Yuan l'adoptèrent, puis les Ming en firent le jardin des Collines merveilleuses (Haoshan yuan). Au XVIIIème siècle, Qianlong multiplia les constructions dans ce qui devint le "jardin de la Prudence et de la Clarté. En 1860, les armées anglo-françaises le réduisirent en cendres.

Les palais actuels sont ceux que fit édifier l'impératrice douairière Cixi à partir de 1888 en leur consacrant les budgets de l'armée et de la marine. Elle les baptisa "Jardin où l'on cultive la concorde" (Yi He yuan). L'entrée principale est marquée par un grand pailou en bois (portique à trois ou cinq arches portant une inscription). Après un mur écran (ying bi) qu'il faut contourner on découvre un domaine de 300 ha, dont les quatre cinquièmes sont couverts par le lac.

Venant de l'Est, on traverse le palais Renshou dian, où l'empereur donnait audience, le Délie yuan où subsiste un théâtre à trois étages, puis, au bord du lac, le Yulan tang, salle des Vagues de jade, et enfin le Leshou tang, palais de la joie et de la Longévité, occupé par les appartements de Cixi. Une longue galerie couverte suit la rive du lac et conduit au Paiyun dian, le palais des Nuages ordonnés. Par un escalier de pierre, on parvient bientôt au Foxiang ge, temple des Fragrances bouddhiques à quatre étages, et enfin au Zhihui hai, temple de la Mer de la parfaite Sagesse, construit en 1750 et qui abrite une grande statue du Bouddha. De part et d'autre de cet alignement de temples bouddhiques, quelques pavillons portent des noms trop évocateurs pour une réalité parfois très banale: "pavillon des Nuages précieux", "temple des Prières tibétaines", "pavillon des Cinq Directions". Mais les sentiers d'accès et les points de vue méritent un détour. Puis, par la "promenade des Beaux Paysages", ou par "le Nid dans les pins", on arrive au trop célèbre Bateau de marbre- en fait un embarcadère transformé et défiguré par la vieille impératrice. À deux pas de là, la "Salle pour écouter le chant des rossignols", Tingli guan, est devenue un restaurant où tout est prévu pour accueillir les touristes étrangers.

photo35photo37

photo38Puis promenade en vélo pousse dans les ruelles du vieux Pékin.

Ensuite repas chez l’habitant. Nous arrivons par de petites rues, assez sales ou les habitations ne sont pas loin d’être des bidonvilles.

Une charmante dame nous accueille dans sa maison, tout y est propre mais elle n’a pas de toilettes, elle nous fait découvrir des spécialités de sa région. Nous lui avions apporté de petits présents, elle est ravie.

photo39photo40

photo41Visite de la Cité Interdite:

Le Palais impérial appelé jadis la "Cité interdite pourpre". La couleur "pourpre", symboliquement attribuée à l'étoile polaire, signifie qu'elle était un centre cosmique.

S’étendant sur plus de 72 hectares, le Palais impérial compte 9 999,5 pièces, protégé par une muraille d’enceinte de 10 mètres de haut, de 960 mètres de long du nord au sud, et de 750 mètres de large d’est en ouest.

Une douve large de 52 mètres contourne toute la muraille. Ainsi, c’est une cité dans la cité.

Le Palais impérial (Gugong) construit sous les ordres de l'empereur Yongle, fut édifié entre 1407 et 1420. Les empereurs Ming et Qing s'y succédèrent jusqu'en 1924, date à laquelle Puyi, dernier empereur Qing, abandonna définitivement ses appartements. On accède à la Cité interdite elle-même en pénétrant dans le palais par la porte Tian'anmen puis en franchissant deux vastes avant-cours. On se retrouve devant la porte du Midi (Wumen) dont la construction rappelle un peu celle de nos châteaux forts. Elle fut édifiée en 1420, puis restaurée à plusieurs reprises, notamment en 1979. C'est ici que l'empereur recevait les soldats qui rentraient victorieux de la guerre.

La Cité interdite est entourée par des douves dont on franchit le côté sud, la rivière des Eaux dorées, par l'un des cinq ponts en marbre blanc qui symbolisent les cinq vertus. A partir de là, les portes majestueuses, les cours immenses et les palais se succèdent, apparemment sans fin. Les tuiles des toits sont jaunes, c'est la couleur de l'empereur, et les murs violets, car le pourpre est la couleur de l'étoile Polaire, centre du cosmos, comme l'empereur est le centre de l'Empire.

Le yin (Impératrice, chiffres pairs) et le yang (Empereur, chiffres impairs), ainsi que les 5 éléments de l'Univers : eau (Impératrice, salles du nord) , feu (Empereur, salles du sud), bois (culture, salles de l'est), métal (art militaire, salles de l'ouest) , terre sont les principes philosophiques directeurs qui organisent la Cité interdite. Le chiffre 9 y est partout présent (nombre d'animaux, de clous sur les portes, etc.).

photo42photo43

Ensuite nous nous rendons à la Gare Centrale de Pékin, c’est un miracle si nous n’avons perdu personne en cours de route, car il y a une foule considérable et notre guide nous fait courir.

Installation dans notre Wagon lit (classe molle). Belle soirée de rigolade.

Jeudi 25 mai:

Arrivée matinale à XIAN et petit déjeuner à l’Hotel

Xian, la ville la plus célèbre de la Chine antique, la grande capitale de l'Ouest, est aujourd'hui le chef-lieu de la province du Shaanxi, à quelques kilomètres au sud de la rivière Wei, au pied de la chaîne des Qinling. L'histoire de Xian - qui se nommait Chang'an - est celle de la capitale de l'empire pendant onze siècles (de 206 av. J.-C. à 907) et d'un centre de civilisation privilégié, noeud de communication et d'échanges entre l'Orient et l'Occident. Certes, le site avait été choisi antérieurement: à Banpo, 10 km à l'Est de Xian (les archéologues chinois y ont mis au jour un centre néolithique important couvrant 5 ha), et à Zhangjiapo, au Sud-Ouest de la ville, où les fouilles ont permis de découvrir quantité d'objets funéraires, dont quelques chars des Zhou occidentaux (Xe s.-771 av. J.-C.) qui eurent leurs capitales de part et d'autre de la rivière Feng. Puis le grand empereur Qin Shi huangdi (259-210 av. J.-C.) installa ses palais à Xianyang, sur la rive gauche de la Wei. Enfin, les Han fondèrent Chang'an (Paix éternelle), à 7 km au Nord-Ouest de la ville actuelle, en 206 avant notre ère.

Cette première capitale des Han nous est révélée par les fouilles qui illustrent et confirment les anciens textes. La muraille d'enceinte mesurait 22 km, était percée de 12 portes à 3 entrées, la cité quadrillée par 8 voies principales et 160 ruelles. Au S-O, sur une plate-forme haute de 10 m, se trouvait le palais Weiyang, comportant 40 salles et pavillons: Qiandian avait ainsi 183,30 m de long, 50 m de large et 12 m de haut... Sur les places se mêlaient les envoyés des pays tributaires - du Viêt-nam à la Corée -, les marchands indiens et persans, et même les acrobates byzantins.

Chang'an atteindra son apogée sous les Tang. La nouvelle cité est alors entourée d'une muraille de 36,7 km (la résidence impériale et la cité administrative impériale se situaient au N), et divisée en 108 blocs par un plan en damier et des avenues rectilignes, larges de plus de 100 m, pourvues d'un système de drainage, bordées d'ormes et d'acacias.

De très nombreux textes de l'époque fournissent un luxe de détails sur le quartier de l'Ouest où vivaient les étrangers, les boutiques du marché de l'Est, les courtisanes du quartier Ping kang, les temples bouddhiques et taoïstes du quartier de Chong ren. Après la chute des Tang, Chang'an se dépeuple et connaît un inexorable déclin. À la fin du XIVe siècle, les Ming lui rendent vie en reconstruisant une ville qui n'est plus que le sixième de celle de sa splendeur. Puis les Mandchous y installent une garnison qui sera massacrée en 1911 par les insurgés.

Visite du "Musée de la province":

Ce Grand musée de l’Asie est à l’intérieur d’un bâtiment de style TANG. On y trouve une superbe collection de Bronze, Faïence, porcelaine et objets en terre cuite. Au sous sol sont exposés des fresques de la dynastie Tang.

photo44Armée en terre cuite :

Né en 259 av. J.-C., mort en 210 av. J.-C., Qin Shihuangdi, de son véritable nom Yingzheng, est monté sur le trône à l'âge de treize ans. Il est le fondateur de la dynastie des Qin et le premier empereur de Chine : c'est lui qui réussit véritablement à centraliser le pouvoir. Le tumulus sous lequel se trouve la tombe proprement dite de Qin Shihuangdi est à 1 km du mont Li. Il n'a pas encore été ouvert. D'après les textes de Sima Qian (ii' siècle av. J.-C.), la tombe est un immense palais enfoui, aux plafonds décorés d'or et de perles, équipé de rivières artificielles où coulerait du mercure !

A environ 1 500 m de ce tumulus se trouve l'armée enterrée. Elle fait certainement partie du vaste ensemble funéraire dont on ignore encore les dimensions exactes. D'après Sima Qian, toujours, cette oeuvre gigantesque mobilisa 720 000 personnes et dura trente-six ans. Elle ne fut terminée que peu de temps avant la mort de l'empereur. Après la chute de la dynastie, peu après la mort de l'empereur, un des anciens généraux de Qin Shihuangdi, Xiang Yi, aurait profané la tombe.

En 1974, des paysans qui creusaient des puits découvrirent une fosse contenant six mille statues de guerriers et de chevaux qui devaient constituer la garnison du tumulus. Des fouilles furent entreprises aussitôt, qui permirent de découvrir deux autres fosses renfermant respectivement mille et soixante treize statues. Ces trois fosses sont toutes des constructions souterraines de bois et de verre. Après avoir profané la tombe, Xiang Yi y aurait fait mettre le feu, provoquant ainsi l'effondrement des fosses. Ultérieurement, des infiltrations d'eau ont causé de grands dommages.

Les guerriers mesurent entre 1,78 et 1,87 m. Ils sont coiffés de casques et vêtus de cuirasses. A travers les parures, les expressions et la taille, on distingue des généraux, des conseillers, et quatre sortes de soldats : les cavaliers, les fantassins, les arbalétriers et les conducteurs de char. Les chevaux ont 1,70 m de haut et 2 m de long. Un char a pu être mis au jour dans la troisième fosse.

Un musée a été élevé au-dessus de la deuxième fosse. La salle d'exposition, de 230 m de long et 72 m de large, ne couvre qu'une partie de la fosse. Il a été inauguré le 1er octobre 1979 à l'occasion du trentième anniversaire de la république populaire de Chine. On y trouve également exposés des épées, des lances en bronze, des arcs et des flèches ainsi que des milliers d'armes en alliage à base de cuivre ou de fer et même des flèches en alliage toxique de cuivre et d'aluminium. En 1980, deux chariots et leurs équipages de quatre chevaux furent découverts à l'ouest du tumulus. Le chariot n° 2 est exposé dans une petite salle à gauche de la Grande Fouille. Considéré comme une des plus importantes découvertes de l'archéologie chinoise, ce chariot est une vraie splendeur. Les quatre chevaux, un peu plus petits que nature, sont remarquablement expressifs. Leur harnais, leur mors sont incrustés d'or et d'argent et le chariot lui-même est en bronze avec des incrustations d'or. L'état de conservation dans lequel il a été retrouvé est tout à fait miraculeux.

photo45photo46

Dîner de raviolis chinois, spécialité de Xian (petits pains farcis cuits à la vapeur ou bouillis) Ils ont des formes spéciales.

photo47photo48

Nuit à l’Hôtel qui extérieurement est gigantesque et assez froid. A l’intérieur les chambres sont vastes mais en assez mauvais état. Les robinets de guingois nous font rire. Les murs sont fissurés. La douche a connu des jours meilleurs. Une théière permet de nous faire un thé.

N’empêche, nous avons un ordinateur dans notre chambre et cela nous permet de communiquer en temps réel avec les enfants et de donner de nos nouvelles.

Vendredi 26 mai:

Visite de la petite pagode de l'Oie Sauvage et son parc ou se trouve un atelier de peinture et de dessin.

photo49photo50

Puis visite de la pagode de la Grande Oie Sauvage :

La pagode (Dayan ta), élevée en 648 pour recevoir les sutras bouddhiques ramenés de l'Inde par le célèbre pèlerin Xuanzang. Cette pagode de sept étages, haute de 74 m et large de 45 m à la base, est de plan carré.

photo51photo52

Ensuite visite d’un atelier de jade. Superbe mais bien trop cher pour nous.

Repas « Marmite chinoise » fondue chinoise à base de viande et de légumes frais que l’on cuit dans un bouillon.

photo53photo54

Pour digérer, visite du marché local. Nous découvrons avec étonnement un amoncellement de marchandises de toutes sortes : épices, viande, poissons, œufs de 100 ans…

photo55

photo56photo57

Quelques vues de Xian prises du car, puis ballade sur les remparts.

photo58photo59

Transfert à l’aéroport pour nous rendre à Guilin.

Attente prolongée car une tempête est prévue sur notre trajet.

Après un retard de 3 heures, nous partons, il y a environ 2 heures de vol. Le coucou n’est pas assez gros à mon goût.

Nous étions en plein jour et en quelques minutes nous nous retrouvons dans le noir. Il y a un orage terrible, les éclairs tournent autour des ailes de l’avion. Nous sommes secoués.

L’avion atterrit sur une piste ou il y a 10 cm d’eau. J’adore !!!!

Puis nous effectuons une sortie sous des trombes d’eau. Il parait que la mousson est en avance, super !!!

Installation à l’Hôtel, nous avons vu sur le fleuve. D’après ce que l’on a compris, il y a des inondations. Eh oui, il suffit de regarder en bas, c’est assez impressionnant.

photo60

Nous devions sortir de nuit pour voir une pêche aux cormorans, mais cela n’est pas possible à cause du mauvais temps.

Samedi 27 mai:

La fondation de Guilin remonte au IIème siècle av. J.-C. La ville gagna de l'importance avec le creusement du canal Linqqu. Ce canal, toujours utilisé pour l'irrigation, mettait en communication le Yangtsé, au nord, avec le bassin de la rivière des Perles, au Guangdong.

De la dynastie Ming jusqu'en 1914, Guilin fut capitale provinciale du Guangxi. Puis la capitale fut transférée à Nanning, avant de s'installer encore, de 1936 à 1954, à Guilin. Pendant la guerre sino-japonaise, la ville fut un centre important de résistance et fut partiellement détruite par des bombardements.

L'expansion de Guilin date de la « libération ». Sa superficie ainsi que sa population ont plus que doublé depuis 1949.

Le nombre d'usines est passé de quatre en 1949 à deux cent cinquante, non sans poser quelques problèmes de pollution pour un endroit si touristique, `comme le reconnaissent les responsables. Des quartiers insalubres ont été rasés et remplacés par des cités à immeubles de cinq ou six étages. Comparativement aux autres villes chinoises, Guilin n'est ni riche, ni pauvre. On y rencontre pourtant, aujourd'hui encore, des mendiants. 8 % des habitants vivent du tourisme.

Guilin se trouve au nord-est du Guangxi, dans une région calcaire dont l'érosion a donné naissance à un relief karstique. Dans la petite plaine de Guilin, entourée de collines élevées, se dressent des pains de sucre aux formes les plus bizarres. De tout temps, la beauté du cadre n'a cessé d'attirer un grand nombre de peintres et de poètes chinois. Guilin est l'une des vingt-quatre villes dont le patrimoine est sous la protection du Conseil d'Etat.

Nous montons dans un autocar pour nous rendre à la colline des Couleurs Accumulées.

Une ballade à pied nous permet d’apercevoir le paysage malgré le mauvais temps. Nous grimpons sur une colline parsemée de grottes contenant des icônes ou des bouddhas.

Puis nous débouchons sur une plateforme qui surplombe la rivière Li. La vue est belle, mais il fait bien gris.

photo61photo62

photo63photo64

Les reliefs en karstiques sont magnifiques ainsi que les pains de sucre.

Nous retournons sur nos pas pour gagner le village de Yangshuo, ou des voiturettes électriques nous attendent pour nous faire visiter des rizières.

photo65

photo66photo67

photo68

Un magnifique lampadaire.

Départ en croisière sur la rivière Li. De jeunes chinois à côté de nous, nous proposent de partager leurs fruits, nous ne pouvons pas refuser en espérant ne pas être malades.

La rivière étant en crue, le voyage est abrégé.

photo69photo70

Retour à l’Hôtel.

Dimanche 28 mai:

Visite d'une "culture de thé" près de Guilin

photo71photo72

Puis envol en direction de Shanghai ou un car nous attend.

photo75Visite du villege de Luzhi :promenades à pied et en barque.

Ce village situé à 25 km au Sud Ouest de Suzhou a plus de 1000 ans d’histoire. Nous y visitons une vieille maison.

photo73photo74

Lundi 29 mai:

photo76Visite de Suzhou : Au sud de la province du Jiangsu, à 80 km à l'ouest de Shanghai, entre le lac Taihu à l'ouest et le lac Yancheng à l'est. 840 000 habitants. Surnommée la Venise de l'Orient, à cause de ses nombreux canaux. Point fort : ses jardins.

Suzhou est avec Shaoxing et Chengdu (Sichuan) l'une des plus vieilles villes de la vallée du Yangtsé. Elle apparaît dans l'histoire au VIème siècle, lorsque le roi de Wu en fit sa capitale (518 av. J.-C.). Le nom de ce roi est encore attaché à de nombreux sites de la ville. Durant la période des Six Dynasties, du IIIème au VIIème siècle, la région du BasYangtsé bénéficia de l'arrivée massive d'émigrés du Nord fuyant l'avancée des barbares. Nankin, la capitale, et Suzhou devinrent alors une des bases de la sinisation de la Chine du Sud. Le creusement du Grand Canal en fit un centre commercial important. Mais c'est sous les Song qu'elle connut son apogée. La ville s'inscrivait alors dans un vaste rectangle, entourée et traversée par des canaux. Le commerce et le tissage de la soie étaient les activités principales. Marco Polo, qui y séjourna sous les Yuan, au XIVème siècle, la dépeint comme une cité de marchands et de gens habiles à tous les métiers. Sous les Ming et les Qing, l'industrie de la soie continue à se développer. Mais la ville est de plus en plus appréciée comme lieu de villégiature des élites. Un proverbe rappelle d'ailleurs que « en haut il y a le paradis, en bas il y a Suzhou et Hangzhou ». En 1860, l'armée des insurgés Taiping assiège Suzhou. Factuel musée d'histoire était alors la demeure d'un « roi » Taiping. Par la suite, elle tombe dans l'orbite économique de Shanghai, ville ouverte aux capitaux étrangers. Des concessions étrangères s'installent. L'industrie de la soie reste l'activité principale. Depuis 1949, les industries légères se sont diversifiées, l'artisanat a été réorganisé en vue de l'exportation : soie, broderie, jade, laque et confection d'éventails de santal. Par ailleurs, des industries chimiques et électroniques ont été créées.

Sur le plan agricole, la région est très riche et bénéficie du microclimat du lac Taihu. Les rendements de riz atteignent 5 000 kg par hectare. On y fait également une récolte de blé d'hiver, de coton et de millet. Suzhou est aussi célèbre pour ses crabes, pêchés en automne et distribués dans toute la Chine.

Visite de la colline du tigre :

Notre visite débutera par la colline du Tigre et sa pagode penchée. Deux fois moins inclinée quand même que la tour de Pise. A 3,5 Km au nord-ouest de la ville de Suzhou, la Colline du Tigre a des paysages pittoresques qui l’ont fait surnommer ¨le premier site de la province du Jiangsu¨. C’est là que se divertissait Helü ( ? -496 av. J.-C.), roi des Wu et il y fut enterré après sa mort. Trois jours après son enterrement, sur sa tombe apparut un tigre blanc, dit-on, d’où son nom de Huqiu (Colline du Tigre). Elle s’élève à peine à 30m de haut. En dépit de sa petite taille, elle présente des sommets et des vallées pittoresques, et de grands arbres séculaires. Une pagode, qui remonte à plus de mille ans se cache dans la verdure du bois. Par ailleurs, sur le haut de la colline se trouvent des monuments historiques et des sites comme la salle Duanliang, la source Hanhan, la Pierre pour éprouver le tranchant de l’épée (Shijianshi) et la pagode Huqiu. Construite tout en brique en 961, cette pagode de sept étages, de plan octogonal, s’élève à 54 m. Elle tient une place importante dans l’histoire de l’architecture chinoise, et son style d’architecture est pareil à celui de la pagode Leifeng à Hangzhou.

photo77photo78

photo79photo80

Visite du Jardin du Maître des Filets :

photo81Le jardin du maître des filets est l'un des plus petits jardins de Suzhou (0,6 ha) et le plus beau de tous : on dit de ce jardin que c'est autant une maison dans un jardin qu'un jardin dans une maison. Il fut construit en 1174 pour Shi Zhengzhi, ancien vice ministre de la défense sous les Song du Sud. A sa mort, il fut laissé à l'abandon jusqu'en 1770 date à laquelle il fut racheté par Song Zongyuan, un fonctionnaire de la cour de Qianlong, qui le restaura. C'est lui qui le nomma "Jardin du maître des filets". Au XIXe et XXe siècle il changea souvent de propriétaires et finalement devint propriété de la ville de Suzhou en 1958. Il se divise en trois parties :

A l'Est, une zone résidentielles aux beaux bâtiments (salle de réception, appartements privés).
A l'Ouest, un jardin intérieur avec une cour occupée par un très beau pavillon d'étude.
Au centre, le jardin lui même. On y découvre un étang entouré de pavillons et de kiosques. On y trouve une grande variété de très beaux arbres : cerisier, prunus, grenadier et un cyprès de plus de 900 ans. Il n'y a aucune fleur dans ce jardin.

Au sud de la ville, très proche du Grand Hôtel de Suzhou et au fond d'une ruelle, le Wangshi yuan (jardin du Maître des filets) ne couvre qu'un demi-hectare mais il est un pur exemple d'un jardin-résidence de la fin des Song du Sud (1127-1279). Dès l'entrée, le visiteur se trouve devant deux rangées de constructions parallèles et intercalées qui divisent le jardin en trois cours. Tout près, les pavillons, les kiosques et une galerie se reflètent dans un étang. À l'Ouest, dans une cour, le studio "Fin du Printemps", décoré de lanternes, de peintures et de calligraphies, a trois fenêtres ouvrant sur un mini-paysage de collines artificielles agrémenté de bambous, de bananiers et de prunus. Au Nord-Ouest, à environ 1 km des remparts, le Liu yuan, créé sous les Ming, est une succession de cours reliées par une galerie en zigzag de 700 m. Les ouvertures pratiquées dans les murs le long de cette galerie encadrent des vues claires ou voilées. Le visiteur passe une porte en forme de vase et entre dans un jardin de fleurs, puis franchit une autre porte en forme de pleine lune pour déboucher sur un sentier sinueux dans les treilles de vigne qui mène à une colline de 6 m de hauteur... Dans la partie Est du Liu yuan, deux grandes salles avec des meubles anciens et des lanternes classiques, et trois petites cours plantées de fleurs forment l'ensemble le plus rare qui soit d'une disposition classique.

photo82photo83

Le visiteur est toujours frappé par la sobriété du jardin qui donne l'impression d'un vaste espace dans un lieu réduit, tout est fait pour donner cette illusion. Le jardin du maître des filets est sans doute ce qu'il y de plus parfait dans l'art du jardin chinois.

Transfert à la gare pour un départ pour Shanghai.

Shangai, sur la rive gauche du Huangpu, un peu au sud de l'embouchure du Yangtsé.

La plus grande ville de Chine : plus de 13 millions d'habitants, y compris la population de 10 cités industrielles satellites et de 190 communes rurales, relevant de la municipalité autonome de Shanghai, qui administre un territoire de 6 340 km².

Municipalité sous contrôle du gouvernement central. Depuis 1989, une des 14 villes côtières ouvertes. Activité industrielle : chimie, machines-outils, pétrochimie.

Il existait, depuis les Song, un petit port de commerce très bien situé, devenu assez prospère aux XVIIe et XVIIIe siècles, dont la ville était protégée par une muraille presque circulaire de 4,5 km de circonférence. Puis, au traité de Nankin imposé par l'Angleterre en 1842, Shanghai est choisie pour être un des ports que la Chine doit ouvrir au commerce étranger, en particulier aux importations d'opium. Son développement ultérieur va dépasser les prévisions les plus folles.

Une concession britannique créée en 1843 deviendra vingt ans plus tard la concession internationale. En 1847, quelques Français fondent à leur tour, aux portes de la vieille cité fortifiée, une concession qui refusera la fusion proposée par la première. En 1895, les japonais obtiennent une zone bénéficiant de l'extra-territorialité.

Dans les années 1860, la grande armée des insurgés Taiping avait fait planer une menace sérieuse sur ces établissements, et même tenté - sans succès - l'assaut de la ville chinoise. L'euphorie revenue, toutes les puissances occidentales "jouèrent" Shanghai... sous la protection de leurs soldats et policiers.

Sur le front de mer, le célèbre Bund, une des grandes avenues du monde, bordée de gratte-ciel (en vérité assez laids), devient le symbole de l'impérialisme triomphant et l'artère principale du quartier des affaires et des banques, tourné vers le Huangpu où se croisent navires de guerre, cargos, paquebots, jonques et sampans. En 1910, une crise financière est surmontée et vite oubliée. La police de la concession française ignore, ou n'attache que peu d'importance, à la fondation du Parti communiste chinois, le ler juillet 1921 au 106 Wangzhi Road (aujourd'hui 76, Xingye lu). Ce n'est que cinq ans plus tard que la montée en force du mouvement ouvrier commence à inquiéter les milieux d'affaires. En mars 1927, les syndicats lancent l'insurrection contre le pouvoir des féodaux du Nord pour appuyer l'offensive de l'armée de Tchiang Kai-chek qui, le 12 avril, se retourne contre ses alliés et massacre quelques milliers de militants communistes. Il y aura encore de beaux jours pour les grandes sociétés capitalistes...!

En 1936, les 60 000 étrangers qui vivent à Shanghai (dont 20 000 réfugiés russes, 20 000 Japonais, 9 000 Anglais, 4 000 Américains et 2 500 Français) forment un petit monde clos adonné au culte de l'argent et du plaisir. Aucune ville au monde n'aura jamais autant de boîtes de nuit, de lupanars, de casinos, de prostituées (russes, chinoises, japonaises, coréennes, européennes). Banquiers, hommes d'affaires, aventuriers, compradores, gangsters, européens et chinois s'y entendent comme larrons en foire au milieu de 3 millions de miséreux... Le 13 décembre 1937, après quatre mois de résistance, Shanghai tombe aux mains de l'armée japonaise, mais les concessions étrangères conservent provisoirement leur statut et leurs privilèges. Après la capitulation du japon en 1945, l'administration de Tchiang Kai-chek revient et renoue avec les "années folles" jusqu'à l'entrée de "l'armée populaire de libération", le 28 mai 1949. Alors, bon gré mal gré, Shanghai doit se mettre à l'heure de la Chine nouvelle. Les étrangers rentrent chez eux, les capitalistes trop compromis choisissent l'exil, et la pègre connaît des années difficiles. Quarante-quatre ans ont passé et aujourd'hui encore Shanghai n'est pas tout à fait une ville "comme les autres".

Promenade dans la Vieille Ville Chinoise :

La vie traditionnelle s'est réfugiée dans l'ancienne cité qui, avant 1949, était réputée dangereuse pour les étrangers. La muraille qui l'entourait est aujourd'hui une avenue qui, au Sud, porte le nom de Zhonghua lu et, au Nord, de Renmin lu. Elle enferme un entrelacs de ruelles où les voitures ne peuvent entrer et où l'on découvre avec ravissement de vieux restaurants que l'on dirait sortis d'une estampe, des boutiques obscures où l'on vend des épices, du thé, des livres anciens, et une population très dense et bruyante.

Dans ce quartier, le Yuyuan (jardin de la joie), un jardin classique sur un plan réduit - "mont et forêt au coeur de la ville" -, qui remonte aux Ming. Dans un espace de 20 000 m² divisé en deux parties, il comprend des pièces d'eau, des massifs de bambous, des kiosques et des pavillons, dont le Tienzhouentang où la "Société secrète des petits couteaux" (Xiaodao hui) avait installé son quartier général pendant l'insurrection de 1853. A l'entrée s'élève le pavillon Wuxingting.

Mardi 30 mai:

Visite du Temple du Bouddha de Jade :

Dans la partie ouest de Shanghaï, ville moderne en plein épanouissement, il y a un célèbre temple bouddhiste, le temple du Bouddha de jade. En 1882, un vieux temple a été construit pour garder deux statues de Bouddha de jade rapportées de Birmanie par un moine appelé Huigen. Le temple a été détruit pendant la révolution qui a renversé la dynastie Qing. Heureusement les statues de Bouddha de jade ont été sauvées et un nouveau temple a été construit au même emplacement en 1928. Il a ainsi été nommé le temple du Bouddha de jade.

Les deux précieuses statues bouddhistes en jade sont non seulement des reliques culturelles rares mais également des oeuvres d'art en porcelaine. Le Bouddha s'asseyant et le Bouddha couché sont découpés avec le jade blanc entier. Le jade blanc confère aux Buddhas la beauté sainte et les rend plus vifs. Le Bouddha s'asseyant mesure 190 centimètres de haut et comporte des incrustations d'émeraude et d'agate, dépeignant le Bouddha lors de la méditation et de l'illumination. Le Bouddha couché fait 96 centimètres de long, se trouvant du côté droit avec la main droite soutenant la tête et la main gauche sur la jambe gauche, cette posture s'appelle « le repos chanceux ». Le visage calme dépeind l'humeur paisible de Sakyamuni lorsqu'il a quitté ce monde. Dans le temple il y a également un autre Bouddha couché qui mesure quatre mètres de long. Celui-ci a été rapporté de Singapour par le dixième abbé du temple en 1989. En outre il y a de nombreuses peintures anciennes et écritures bouddhistes dans les différents halls du temple.

Bien que l'histoire du temple du Bouddha de jade ne soit pas très longue, le modèle architectural ancien et classique rend le temple unique et inimitable dans cette ville moderne. Le Hall Devajara, le Hall Mahavira et la tour du Bouddha de jade constituent la structure principale du temple et sur les côtés on trouve le Hall Kwan-yin Dian , le Hall Amitabha Dian , le Hall Zen Tang, la salle à manger et le Hall du Bouddha couché. Le Bouddha s'asseyant se trouve dans la tour du Bouddha de jade et le Buddha couché dans le Hall du Bouddha couché. Plus de 7.000 sutras de Dazang sont gardés dans la tour de Bouddha de jade ; ce sont toutes des reliques culturelles inestimables.

photo84photo85

photo86photo87

Visite des Jardins du Mandarin Yu :

Le jardin Yu est situé dans la vieille ville de Shanghai. C’est l’un des plus beaux parcs de Chine. Il regroupe tous les éléments nécessaires à l’harmonie, à la réflexion et à la sérénité.

La construction du jardin commença en 1559 pour s’achever 18 ans plus tard. Le projet était mené par une riche famille shanghaienne, les Pan, dont Pan Yu Dan ancien gouverneur de la province du Sichuan, afin de rendre hommage à ses parents.

Le jardin représente le monde en miniature avec ses rivières, ses montagnes et ses villages. Il n’y pas de formes géométriques, tout est rond pour symboliser le Ciel. Les sentiers forment un labyrinthe qui enroule et envoûte les visiteurs, les portes sont circulaires et il n’y a pas de panorama sur l’ensemble du parc ; tout y est confiné pour se couper du monde.

Les chemins de promenade sont étroits, sinueux, et quelquefois difficiles à trouver mais à chaque fois, vous découvrirez une nouvelle surprise au détour d’un rocher ou d’un arbre.

Chaque Pavillon est doté d’une statue de dragon, symbole de puissance impériale. Le premier est le Pavillon des Trois Epis. C’est là qu’on entreposait les récoltes pour l’année. Le mobilier de la dynastie Qing y a été miraculeusement conservé.

Le bâtiment suivant porte le nom évocateur de Pavillon pour admirer la rocaille, la rocaille étant un monticule de roches de 14 m de haut maintenues entre elles par de la colle de riz.

Après être passé sous un rideau de glycines, vous pourrez vous arrêter au Pavillon pour admirer les poissons folâtrer. Et en effet, vous verrez des poissons sur votre droite.

Le Pavillon aux dix mille fleurs est orné, non pas de fleurs, mais d’un mobilier d’époque Qing intéressant. Les fleurs évoquent les jolies jeunes filles qui se réunissaient dans la cour intérieure où désormais trônent un ginkgo biloba quatre fois centenaires et un magnolia d’une centaine d’années.

Le Salon de la tendresse a la particularité d’avoir des meubles taillés dans des racines de banian. Cela symbolise que l’occupant de la maison vient de la terre et qu’il y retournera un jour.

La Chambre pour apercevoir la lune permet d’avoir une vue sur le lac où effectivement, à la tombée du jour, on peut voir la lune s’y réfléchir. Le Pavillon de la magnificence du Jade était le lieu préféré de Pan Yu Dan pour méditer, ou travailler. Enfin, le Pavillon du regard silencieux a été transformé en magasin de peintures.

photo88photo89

Dîner suivi d’un spectacle d’acrobaties et de musique.

photo90photo91

Shanghai la nuit

photo92photo93

Visite de Pudong :

Pudong, ou plus officiellement le nouveau district de Pudong (pinyin : Pǔdōng Xīn Qū) est un district de la municipalité autonome de Shanghai en Chine. Il est séparé du centre traditionnel de la ville, Puxi, par le fleuve Huangpu. Il mesure 522 km² (environ cinq fois Paris intra-muros) et compte environ 2 500 000 habitants (un peu plus que Paris intra-muros). Il est surnommé "Le Manhattan de Shanghai".

Pudong signifie « À l'Est du Pu », car il est situé sur la rive Est du fleuve Huangpu, pu signifiant lui-même bord de la rivière ou la plage.

En 1990, le district de Pudong ne comprenait que des cabanes de riziculteurs, des chantiers navals à l'abandon et des hangars en ruine. Après des décennies de négligence, le gouvernement chinois décida d'ouvrir une « zone économique spéciale » dans le district, favorisant l'essor d'un grand quartier d'affaires, nommé Lujiazui.

En 15 ans, plus de 7 000 sociétés chinoises et étrangères s'établirent dans le quartier aux côtés de grands hôtels internationaux comme le Hyatt ou le Novotel. Plus de 1,5 million de chinois vinrent alors s'établir à Pudong dont la croissance économique annuelle dépassait les 17% au début des années 2000.

On trouve aujourd'hui dans ce quartier en pleine construction des édifices, symboles de l'essor économique chinois comme la Perle de l'Orient (1995, 468 mètres), la tour Jin Mao (1996, 420 mètres, 88 étages), le Shanghai World Financial Center (en construction, 492 mètres et 101 étages en 2008) et le Shanghai Center (projeté, 632 mètres et 127 étages en 2013).

L'artère principale de Pudong est l'avenue du siècle (Century avenue ou Shiji Dao).

photo94Montée à la tour Jin Mao :

La Jin Mao Tower est un gratte-ciel situé à Shanghaï. Il se trouve au cœur du quartier des affaires de la ville, le nouveau quartier financier de Pudong. Le building a été dessiné par le cabinet d'architecte américain Skidmore, Owings and Merrill.

Inauguré en 1998, il a été jusqu'en 2008 le gratte-ciel le plus haut de Chine, si l'on omet la Taipei 101, située à Taiwan. En 2007, la tour occupe la sixième place au classement mondial des gratte-ciel. Elle s'élève à 421 mètres et possède 88 étages (le 8 étant symbole de prospérité et d'argent pour les chinois).Il faut remarquer que les ascenseurs montent à la vitesse vertigineuse de 9 m/s et font atteindre le sommet en moins de 50 secondes. Il est dépassé en 2008 par le Shanghai World Financial Center (492 mètres, 101 étages), qui est alors le bâtiment habitable le plus haut de Chine.

Je ne suis pas très fière en attendant mon tour devant les ascenseurs, mais c’est la surprise car on ne se rend compte de rien.

Un hôtel et des restaurants de type occidental (Grand Hyatt - 5 étoiles) occupent la tour à partir du 55e étage. Le Grand Hyatt est actuellement (2007) l'hôtel le plus haut du monde. Les occupants peuvent profiter de la vue exceptionnelle sur le Bund, sur l'autre rive du fleuve Huangpu.

La visite du dernier étage permet d'avoir un superbe panorama de Shanghai. Au centre du dernier étage, une verrière donne sur le hall de l'hôtel, une trentaine d'étage plus bas, et les galeries qui desservent les chambres.

La tour a été conçue de façon à pouvoir résister aux plus violents cyclones et tremblements de terre.

photo95photo96

Mercredi 31 mai:

Retour en France