La Somme

du 1er au 4 mai 2008

Jeudi 1er mai:

Nous nous dépêchons de partir de Paris car nous avons RDV au Phare du Hourdel pour une visite conférence. Le départ est à 13 heures, il ne faut pas traîner. Nous sommes trois, Denis Marlène et Moi.

photo1Voila ce que l'on nous propose :

Pour cette sortie «Les Phoques au Hourdel», nous vous proposons une promenade de 3h00 au niveau de la pointe du Hourdel. Au cours de cette boucle, au départ du phare de Hourdel, nous observerons au moyen d’une longue-vue, fournie par nos soins, la plus grande colonie de phoques veaux-marins. En effet, aujourd’hui, environ 400 phoques veaux-marins peuplent la Baie de Somme.

Pêcheurs à marée haute, ils reviennent s’échouer au moment de la marée basse sur les grands bancs de sable à l’entrée de l’estuaire. Le moment idéal pour les observer, sans les déranger, bien sûr!. Pour ce faire, nous n’approcherons pas à moins de 300 mètres de la colonie.

Vous découvrirez alors le monde merveilleux de ces animaux aux mœurs bien particulières. Phoques gris et phoques veaux-marins vous seront dévoilés : rythme de vie, alimentation, comportement, reproduction ... tout un programme !

Mais ce n’est pas tout, vous découvrirez aussi ce qu’est le poulier picard, le pourquoi de l’amoncellement des galets dans cette zone et les trésors déposés par la mer ... Une promenade facile pour petits et grands !

photo2Ouf, nous sommes à l'heure, nous garons notre camping car sur le parking au pied du phare. Quelques personnes sont déjà présentes, Denis discute avec un anglais qui semble intrigué par notre véhicule.

Notre guide est là, nous sommes une petite vingtaine de personnes à le suivre. Il a tout le matériel nécessaire et nous parle de la baie avec passion.

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Nous découvrons les oiseaux :

Le printemps (mars à juin) c'est la saison du renouveau. Dès février et jusque mi-mai, les oiseaux quittent l'Afrique de l'Ouest et le Bassin méditerranéen pour regagner leur site de nidification ancestral. Les petits échassiers (chevaliers, bécasseaux, courlis...), les sternes s'arrêtent sur les estuaires tant pour se reposer que pour se nourrir. Plus d'une centaine d'espèces niche sur notre littoral dont les rares Spatules blanches (35 couples au parc du Marquenterre) et Avocettes. Sur les sentiers dunaires retentissent à partir d'avril les chants de rossignols, fauvettes grisettes et babillardes, Phragmites des joncs. Au Hable d'Ault, les trois espèces de gravelots nichent sur les cordons de galets alors que les Fulmars boréaux retrouvent leur donjon sur les hautes falaises calcaires.

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Deux espèces de phoques cohabitent en baie de Somme : le phoque veau marin et le phoque gris.

. Le phoque veau marin a une tête ronde, un museau en pointe, un décrochement entre le front et le nez bien marqué, des narines en forme de V et une fourrure parsemée de marques très fines plus claires.

. Le phoque gris a un museau allongé dans le prolongement du front, des narines parallèles et une fourrure parsemée de grosses tâches plus claires.

Avec le phénomène des marées, des bancs de sable émergent dans divers endroits de la baie de Somme. Les phoques sortent de l’eau et se regroupent sur les reposoirs situés à proximité d’un chenal assez profond pour fuir en cas de danger. La colonie de phoques forme ainsi plusieurs groupes comprenant chacun un nombre d’individus variable, qu’il est alors aisé de dénombrer à la longue-vue.

Les phoques remontent sur les bancs de sable pour :

. pour se reposer : lorsqu’il est dans l’eau, le phoque dépense de l’énergie à la nage mais surtout à la thermorégulation ; remonter sur le sable lui permet de régénérer cette énergie.
. pour mettre bas et allaiter
. pour se reproduire
. pour muer : l’été, le phoque perd ses poils par lambeaux, il utilise alors l’énergie solaire pour synthétiser de la vitamine D et permettre au nouveau poil de pousser.
. pour stocker de la graisse : formant une épaisse couche sous-cutanée (de 6 à 10 cm d’épaisseur), la graisse joue un rôle important dans la thermorégulation mais également dans le stockage d’énergie et la locomotion.

La marée montante est une période utilisée par les phoques pour pêcher. Diverses études ont démontré qu’un Phoque veau-marin adulte se nourrit en moyenne de 2 kg de poissons par jour.

Pour les phoques, il vous faudra les imaginer, car ils sont assez loin de la côte. Grâce à la longue vue de notre guide, nous pouvons les distinguer mais pas les prendre en photo.

La flore :

Les levées de galets abritent plusieurs espèces végétales protégées telles que le Chou marin, le Seigle de mer mais aussi la Silène maritime. Plusieurs pelouses se de développent au niveau des dunes embroussaillées. D'autres espèces sont également très rares en France, comme l'Arroche de Babington, la Renouée de Ray ou la Cochléaire d'Angleterre. On peut également observer plusieurs espèces de Séneçon ou bien encore le Pavot cornu.

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photo12A la suite de notre balade, nous passons par le phare d'Ault ou phare d'Onival, construit sur la falaise d'Onival sur la commune d'Ault dans la Somme, a été mis en service en 1951. C'est une tour tronconique blanche en béton armé au sommet de briques rouges. Il se situe sur le terrain militaire du sémaphore.

Il est automatisé depuis 2001 et contrôlé du bureau de Saint-Valery-sur-Somme. Il remplace l'ancienne construction bâtie en briques en 1885 et dynamitée le 6 juin 1940. Celui-ci était noir et blanc et s'élevait à plus de 100 m au-dessus du niveau de la mer.

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Nous allons passer la nuit, au Camping de Saint Valéry sur somme, nous sommes dans un pré derrière les bungalows, bien tranquille, avec juste comme compagnie des chevaux.

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Vendredi 2 mai:

Il fait beau et la nuit a été calme, aujourd'hui, nous décidons de visiter le parc de Marquenterre. Nous récupérons notre grande fille à la Gare d'Abbeville, elle est venue se joindre à nous pour le week end.

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Le Marquenterre est une petite région naturelle de France, partie maritime du Ponthieu située le long du littoral de la Manche en Nord-Pas-de-Calais (arrondissement de Montreuil) et en Picardie (arrondissement d'Abbeville).

Le Sud de cette région est le berceau de la race des chevaux Hensons. Une réserve ornithologique y est implantée, sur la commune de Saint-Quentin-en-Tourmont. De nombreux équipements touristiques proposent une découverte de la faune et de la flore.

Le Marquenterre est aussi le nom d'un territoire qui a bénéficié d'une charte communale en 1199. Le siège en était à Vieux-Quend. Cette commune est dissoute en 1791 pour former les communes de Saint-Quentin-en-Tourmont et de Quend. Une nouvelle commune, Fort-Mahon-Plage, sera ensuite séparée de Quend en 1923.

Ce nom Marquenterre vient de l'expression latine mare in terra — la mer dans les terres —, un nom bien significatif pour expliquer la nature marécageuse de son sol

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Le parc du Marquenterre est un lieu privilégié pour observer la nature, les espèces animales et végétales de la baie de Somme. De nombreux oiseaux s’y reposent lors de leur parcours migratoire. Le Parc est aussi un quartier important de reproduction pour :

Spatules blanches,
Avocettes élégantes,
Cigognes blanches,
Aigrettes garzettes…

et d’hivernage pour de nombreux anatidés :

Sarcelles d'hiver,
Canards pilets,
Canards souchets…

Chaque saison renouvelle ses ambiances paysagères, ses « hôtes », ses richesses…

Trois sentiers ponctués de treize postes d’observation permettent au visiteur de circuler librement dans le parc à son rythme. Une équipe de six guides naturalistes permanents ayant chacun des domaines de référence propre (arts animaliers, spécialisation en flore, photo animalière, baguage des oiseaux...) soutenue par 13 guides saisonniers animent la vie du site.

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Cette balade nous a enchanté, il faisait beau et il y avait peu de monde. Nous avons fait le grand parcours d'observation.

Ensuite, nous avons fait une petite balade sur la plage de Fort-Mahon.

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Samedi 3 mai:

Nous nous rendons au cap Blanc-Nez situé à Escalles dans le Pas-de-Calais, à 10 km de la ville de Calais. C'est la falaise la plus septentrionale de France.

Il est constitué de falaises escarpées, constituées de craie et de marne. Ces falaises s'élèvent jusqu'à 134 m de haut (151 m selon le Conservatoire du littoral) au-dessus d'un estran rocheux.

C'est un des sites emblématiques du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, qui constitue l'un des lieux-phare du « Grand Site des Deux Caps ». La falaise supporte une lande herbeuse, d'une qualité liée au sol et aux vent et embruns salés. Ces pelouses herbeuses sont entourées de grandes cultures et sont localement marquées par des séquelles de guerre (cratères de bombes de la Seconde Guerre mondiale ).

Par temps clair, on peut y observer distinctement les falaises des côtes anglaises, le Cap Gris-Nez et la baie de Wissant au sud-ouest, la plaine flamande au nord, les collines du Boulonnais à l'est.

Au sommet se trouvent des bunkers datant de la Seconde Guerre mondiale. Les traces des bombardements sont également toujours visibles plus de 50 ans après.

Un monument en forme d'obélisque, nommé la Dover Patrol a été érigé au sommet du Cap. Ce dernier, mémorial dédié à la patrouille de Douvres, symbolise le sacrifice des soldats français et britanniques qui ont défendu les eaux du pas de Calais, hautement stratégiques, au cours de la première Guerre mondiale.

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Le paysage est superbe, les gens en bas de la falaise sont minuscules. Nous profitons du beau temps, pour marcher un peu et faire des photos.

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Dimanche 4 mai:

Visite du jardin d'une abbaye sur notre route de retour. Les Jardins de Valloires sont des jardins botaniques et paysagers de Picardie maritime, à proximité de l'estuaire de l'Authie, sur les terres de l'ancienne abbaye cistercienne de Valloires à Argoules (Somme), s'étendant sur une superficie de 8 hectares et labellisés Jardin remarquable.

Le parc conçus par Gilles Clément héberge plus de 5 000 taxons végétaux, soit 75 familles botaniques, 698 genres et 2030 espèces.

L'accent est mis sur les plantes de Chine, du Japon et de l'Asie centrale ou d'Amérique du Nord acclimatées au climat picard.

L'espace est un lieu de promenades et d'apprentissage composé de jardins thématiques qui viennent enrichir et diversifier notre connaissance du monde végétal au travers d'expériences ludiques, paisibles et sensorielles. Les jardins sont ouverts tous les jours de la mi-mars à la mi-novembre.

Installés au pied de l'abbaye du XIIe siècle reconstruite au XVIIIe siècle, les jardins se partagent en cinq espaces :

un jardin régulier, à la française, dans le prolongement du bâtiment (roseraie, pelouse et cloître végétal associés aux jardins blanc, jaune et bleu),
un jardin des Îles, à l'anglaise, rassemblant l'essentiel de la collection botanique (distribué en îles : d'hiver, d'ombre, des lilas, d'argent, des Viornes, des Deutzias et Spirées, des feuillages pourpres, etc.),
un jardin des cinq sens (destiné principalement aux enfants avec des ateliers ludiques),
un jardin de marais, en contrebas,
un jardin de l'évolution, dominant l'ensemble et se terminant en trois chambres, un hommage à J.-B. de Lamarck.

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