Randonnée à Blandy les tours (77)

17 juin 2012

Aujourd’hui notre randonnée se situe en Seine et Marne, grâce à l’Office de Tourisme qui nous a fait parvenir des plaquettes. Ici c’est la plaquette n°22 qui s’intitule « Forteresse et Collégiale en Val d’Ancoeur ».

C’est une ballade de 15 km sur le plateau Briard, c’est une boucle avec un peu de dénivelé. Le départ se fait au pied du château de Blandy les Tours, il y a de la place pour se garer, surtout le matin tôt.

Voici quelques lignes sur l’histoire du château :

Une place forte au XIIIème siècle : les vicomtes Guillaume II et Adam III de Melun, descendants directs d'Adam II, compagnon d'armes de Philippe Auguste à Bouvines, seraient les constructeurs de la première enceinte du manoir de Blandy, dès 1220. Le comté de Melun appartient au domaine royal. Une telle place forte est donc l'expression du pouvoir royal, mais occupe aussi une position stratégique pour la surveillance d'une frontière partagée avec l'impétueux comte de Champagne.

Des allures de forteresse : à partir de 1316, les vicomtes de Melun s'allient aux comtes de Tancarville. De nouveaux aménagements puis plusieurs campagnes de construction font évoluer la vieille enceinte vers le château fort que nous connaissons aujourd'hui.

Un château résidentiel : pendant deux siècles et demi après la guerre de Cent Ans, le château appartient aux plus illustres familles du royaume : ses propriétaires sont alliés aux familles d'Orléans-Longueville, de Bourbon-Soissons, de Savoie, de Nemours. La résidence est aménagée au goût de l'époque : galerie, jeu de paume, aménagements de confort, décoration des logis, jardin d'agrément.

En 1707, la seigneurie de Blandy est acquise par le maréchal de Villars, propriétaire de Vaux-le-Vicomte. Le château devient une ferme. Les toitures des tours sont enlevées et vendues. À la Révolution, le château n'est pas vendu comme bien national tant sa silhouette est dépourvue de tout signe de féodalité.

photo1Vers la restauration du château :

Au milieu du XIXème siècle, les ruines du château suscitent l'intérêt des érudits locaux et de la commission des Monuments historiques. En 1883, le comte de Choiseul-Praslin accepte de vendre le château à la commune. Le classement au titre des Monuments historiques, en 1889, marque un pas vers la reconnaissance de la valeur historique du vieux château. Son rachat par le Conseil général en 1992 est un jalon important de son histoire désormais inscrite dans un avenir.

Peu entretenu depuis le XVIIIème siècle, le château de Blandy avait atteint un état critique. En 1980, toutes les murailles sont recouvertes de lierres et les tours sont découronnées. Le château perd chaque année d'importantes parties de maçonneries. Malgré la construction d'un escalier en béton à la fin du XIXème siècle, le donjon est de nouveau inaccessible au public tant les murailles et le chemin de ronde sont instables. Le château n'est donc plus qu'une ruine négligée, dont l'existence est clairement menacée.

photo2Entre 1984 et 1986, des équipes bénévoles s'attachent à faire revivre le château en dégageant ses murailles. Une première étude, commandée par la commune et les services des Monuments historiques, établit les relevés du bâtiment, ainsi qu'un avant-projet général de remise en état. Dès cette date, le projet de restauration est de remonter les toitures des tours et les bâtiments archéologiquement connus afin de permettre une réutilisation raisonnée de l'édifice.

En effet, après le siècle d'abandon qui suit le classement du château, cette mise en valeur apparaît comme la seule garantie d'une renaissance durable. Une fois ce projet accepté par la commune et par le service des Monuments historiques, les murs et les toitures de la tour des archives et de la tour nord sont restaurés selon les dispositions antérieures à leur destruction au début du XVIIIème siècle.

photo3Malgré l'aspect volontariste d'une telle restauration, les travaux se sont attachés à conserver l'ensemble des enduits anciens qui subsistaient, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des murs, et à reconduire strictement les modes de taille et de mise en œuvre des pierres anciennes. Selon cette méthode qui conserve ou redonne au château le maximum de ses dispositions authentiques, le Conseil général de Seine-et-Marne accepte de prendre en charge le monument qui lui est cédé par la commune au franc symbolique. La restauration des murailles et des tours est poursuivie par le Conseil général de 1996 à 2000, avec l'aide financière du Ministère de la Culture et de la Région Île-de-France.

Parallèlement, d'importantes fouilles sont effectuées pour reconnaître les fossés et les dispositions des bâtiments intérieurs du château. En 2000, un projet d'aménagement et d'ouverture au public est mis au point et approuvé par le Ministère de la Culture. Après avis favorable de la commission supérieure des Monuments historiques, ce projet propose la reconstruction discrète d'une partie des bâtiments qui longent l'intérieur de l'enceinte, pour l'installation de salles d'accueil, d'expositions et de gestion du château. Le montage ou la restauration des cinq escaliers des principales tours et l'installation d'un garde-corps sur le chemin de ronde rendent également possible la visite de l'enceinte. Les travaux correspondant à ce projet sont réalisés de 2004 à 2007.

Il faut tout d’abord se rendre devant la Mairie de Blandy et prendre une petite route sur la droite. En suivant les différentes indications du plan, nous sortons du village en passant devant une ferme et nous nous retrouvons en pleine campagne.

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Nous rencontrons des champs de coquelicots, d’orge, de blé, de maïs…. Et d’autres cultures que nous ne reconnaissons pas.

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Nous longeons un petit bois et descendons vers le ru d’Ancoeur, en chemin nous rencontrons la Chapelle Notre Dame de Roiblay.

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photo8Celle-ci est située sensiblement à égale distance de Champeaux, Bombon et St Méry, au milieu des bois, sur l'actuel tracé du sentier de grande randonnée GR1, à environ 2,5 km au sud de Champeaux (Prendre le chemin de Flagny, injustement appelé Chemin de la Procession dans la rue Desmaraise). La date de la fondation de Roiblay est inconnue.
Vers la fin du 12ème siècle, c'était déjà un prieuré, et un lieu de dévotion fréquenté dès le début du 13ème siècle. Un pèlerinage y était organisé le 8 septembre de chaque année, et qui existait encore au début du 20ème siècle. Elle fut détruite en 1789. Cette nouvelle chapelle, mesurant six mètres de long sur cinq de large, et construite sur l'emplacement de l'ancienne, est elle aussi dédiée à la Nativité de la Sainte Vierge, et sert de sépulture aux familles de Maraise et Forestier.
Avant les restaurations de 1995, sept dalles funéraires, figuraient dans celle-ci. Elles ne sont plus que six de nos jours, et qui n'ont pas, de surcroît, été replacées à leurs endroits d'origine.

Nous ne rencontrons absolument personne, il fait 23 degrés et le chemin est carrossable malgré les intempéries de la veille.
Nous passons devant la ferme de Chaunoy, qui est habité par le Sculpteur Michel LEVY, mais nous ne pouvons pas faire de photos car 2 grands chiens aboient du haut d’un mur et essayent de sauter, nous passons donc très rapidement.

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La route redescend ensuite vers l’ancien Moulin de Chaunoy, nous passons à nouveau le Ru d’Ancoeur et remontons vers Champeaux.

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Champeaux comptait 767 habitants en 2008, c’est une petite bourgade de Seine et Marne.

photo15La Collégiale Saint Martin de Champeaux est une belle et grande église construite du milieu du XIIème siècle au début du XIVème. Elle était l’église d’un Chapitre de chanoines appelé aussi Collège d’où son appellation de collégiale.
Elle a une longueur de 69,55 m, une largeur de 24,20 m, une hauteur dans la nef de 15,30 m et son clocher culmine à près de 30 m. Sa taille montre l’importance de la communauté et de ses revenus. Les chanoines étaient, en effet, seigneurs du fief.

Après un petit arrêt pour retrouver nos forces, nous repartons par le petit sentier de la Procession, pour nous retrouver devant le château d’Aunoy. Au Moyen Âge, Saint-Fare, et surtout les célèbres amants Héloïse et Abelard illustrèrent le domaine. Le château du Moyen Âge fut ravagé par un incendie en 1750. Le château actuel est également appelé La jolie "folie" de Louis XV. À la demande du roi, Jean-Baptiste Chabert fit reconstruire le château, en l'entourant d'un parc à l'anglaise, ensemble qui n'a pas changé depuis. Une autre innovation fut élaborée d'une rare méthode, pour éviter un nouvel incendie : l'absence totale de bois, donc de la charpente. Celle-ci fut remplacée par des "voûtes catalanes", ou "sarasine". Ce qui nécessitait des murs de plus de 2 mètres d'épaisseur. Le château, sa cour d'honneur, ses douves, les communs, les murs, les grilles et le parc ont été inscrits monument historique le 25 avril 1986. C'est un des premiers parcs à l'Anglaise. Il a été conçu entre 1750 et 17602. C'est un jardin irrégulier, en partie en pente, orné d'une pièce d'eau avec une ile, d'une grotte, de fabriques, d'une serre et d'une orangerie. S'y ajoutent un potager et un verger. Ce jardin est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables.

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Nous reprenons un chemin qui longe un nouveau bois, il y a quelques ornières avec de la gadoue, la chienne se régale, nous beaucoup moins. D’un côté, nous apercevons Champeaux au loin, et de l’autre les tours de Blandy.

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Nous traversons une route et continuons notre sentier en face, puis bifurquons pour prendre une sente qui va nous ramener vers la ville en longeant des champs puis des jardins et nous permet de déboucher non loin de l’église.

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