Randonnée jeu de piste - PARIS XVIIIème

28 mai 2012

De temps en temps, nous faisons une randonnée sous forme de jeu de piste. ces balades sont extraites du livre "Jeux de Piste et énigmes à Paris" de Jean Richard Matouk. Cette fois-ci, nous allons à la découverte du 18ème arrondissement. Page 154 du livre.

Jean-Baptiste Pigalle, né le 26 janvier 1714 à Paris et mort le 22 août 1785 à Paris, est un sculpteur français. Il est l'auteur du "Mercure" et autres sculptures.

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L’église Saint-Jean de Montmartre est une église paroissiale catholique de la Butte Montmartre située au 19 rue des Abbesses, dans le 18e arrondissement.

C’est au pied de la butte Montmartre que le béton armé apparaît pour la première fois au grand jour dans l’art sacré. Cette première église en ciment armé (1894-1904) revêtue de briques et de céramiques (grès flamés et pastillés) est influencée par le style Art nouveau. Cette église dans son temps avoue sa filiation avec ses contemporains, les premières stations de métro et le Grand Palais.

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L’architecte Anatole de Baudot (1834-1915) disciple de Viollet-le-Duc et de Henri Labrouste eut l’intuition des formidables possibilités du béton à la fois comme mur porteur que comme cloison. Cet édifice est très significatif de l’évolution des idées à la charnière des deux siècles. Alors qu’Anatole de Baudot est architecte, inspecteur général des monuments historiques et de surcroît titulaire de l’unique chaire d’architecture française du Moyen Âge et de la Renaissance, il utilise le béton avec une maîtrise certaine. L'architecte fait construire l'église en utilisant le système Cottancin inventé par l'ingénieur Paul Cottancin (1865 - 1928) en 1889. Ils réaliseront ensemble le théâtre municipal de Tulle.
Située à hauteur du 71, boulevard Voltaire, l’église Saint-Ambroise actuelle a été construite de 1863 à 1868, d’après les plans et sous la direction de l’architecte Théodore Ballu, peu après le percement du boulevard du Prince-Eugène (ancien nom du boulevard Voltaire). Son style est un mélange du néogothique, néoroman et néobyzantin, très en vogue à cette époque, notamment dans la capitale française. Ses deux flèches élancées rappellent celles de certaines cathédrales. Elle remplace une autre église appelée Notre-Dame de la Procession qui se trouvait légèrement en avant, approximativement à l’emplacement du square et qui a alors été démolie. Mgr Maurice d'Hulst en a été le vicaire. L’église Saint-Ambroise n’a été consacrée par le cardinal Léon-Adolphe Amette que le 7 décembre 1910.

La construction de l'église provoqua une réprobation générale malgré le prestige de son architecte et certains prédirent son effondrement prochain. Les travaux commencèrent en 1894 mais un procès fut intenté pour non-conformité avec les règles d’urbanisme à cause de ses planchers de 7 cm d’épaisseur et de ses piliers de 50 cm de diamètre seulement pour 25 mètres de hauteur. Il s’ensuivit une ordonnance de démolition non exécutée et une longue procédure. Cependant, le chantier put reprendre en 1902 et fut achevé en 1904. Cette première église en ciment armé est un événement discret. Elle débute la longue carrière de ce matériau dont on était loin de mesurer la portée en ce début de XXe siècle. La façade principale en brique a été décorée par des céramiques architecturales d'Alexandre Bigot.

photo4L'entrée sous forme d'édicule avec entourage à écussons est située place des Abbesses au pied su Sacré Cœur sur la ligne n°12 ( Mairie d'Issy - Porte de la Chapelle ). Construite primitivement à la station Hôtel de Ville (ligne 1), l'ouvrage a été démonté 1972, en raison de la construction d'un parc souterrain sous la place de l'Hôtel de Ville. l'Ouvrage a été remonté à la station Abbesses.

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L'indice est un joli jeu de mots pour nommer cette rue ou l'on rencontre de célèbres cabarets transformistes.

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photo7Située sur le boulevard de Rochechouart, dans le quartier de Pigalle, la salle de café-concert a été construite en 1887 à l'emplacement du Bal de la Boule noire (édifié en 1822). D'une capacité d'environ 1000 places, elle se spécialise immédiatement dans la revue. Elle est agrandie en 1894 par l'architecte Henri Grandpierre, avec un plafond peint par Adolphe Léon Willette. Elle accueille les spectacles de Mistinguett, Maurice Chevalier, Yvonne Printemps, Gaston Ouvrard, Arletty, Raimu, ou Max Linder. Gina Palerme y fait ses débuts, en 1910.
Après la Première Guerre mondiale, on y joue des opérettes, des vaudevilles, et les soirées futuristes de Jean Cocteau. Un cabaret s'installe au sous-sol de l'établissement en 1924. Mais le caf'-conc. ferme ses portes en 1927. Il est remplacé temporairement par un petit music-hall baptisé La Fourmi. Dans les années 1940, La Cigale devient une salle de cinéma, un moment spécialisée dans les films de Kung-fu, puis dans les films classé X.
En 1987, réouverture de La Cigale avec les Rita Mitsouko, grâce à Jacques Renault et Fabrice Coat, deux anciens brocanteurs, et cofondateurs de la boite de nuit « Les Bains Douches ». La salle, transformée en salle de spectacle polyvalente, est modernisée et décorée par Philippe Starck. La direction artistique et commerciale est confiée à Corinne Mimram. En janvier 2007, la Cigale signe un partenariat avec SFR et s'appellera pour deux ans La Cigale SFR.
Depuis janvier 2011, elle est dirigée par Jean-Louis Menanteau qui en est le nouveau directeur général. La salle est en relation avec la Boule noire et le Trabendo. Le vestibule et salle de l'ancien café-concert fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 8 décembre 1981.

L'indice 8 est sous forme de définitions et nous entraine vers la place Charles-Dullin qui est une voie située dans le quartier de Clignancourt.

photo8Inauguré le 23 novembre 1822 sous le nom de « théâtre Montmartre », cette salle fut l’une des premières construites par Pierre-Jacques Seveste détenteur des privilèges d’exploitation des théâtres de « banlieue1 » qui édifièrent également le théâtre Montparnasse, le théâtre des Batignolles et le théâtre de Belleville. La décoration a été réalisée par Pierre Cicéri et Évariste Fragonard.
À la mort de leurs parents, Jules et Edmond Seveste héritent du privilège jusqu’en 1849. Après eux, diverses directions se succèdent : comédie, vaudeville, drame, mélodrame et opérette alternent au rythme des saisons et des goûts. D’illustres acteurs débutent sur cette scène.
En 1913, le théâtre Montmartre cesse provisoirement de servir l’art dramatique et lyrique pour se consacrer au cinématographe, et est exploité sous le nom de "Montmartre". En 1922, la salle retourne à sa vocation première et son directeur, le comédien Charles Dullin, la rebaptise théâtre de l’Atelier.
Jusqu’en 1940, Dullin révèle de nombreux auteurs dont Marcel Achard, Alexandre Arnoux et Bernard Zimmer et permit la confirmation de tempéraments dramatiques comme ceux de Jules Romains, Armand Salacrou ou Jean Cocteau. En 1940, Charles Dullin, cherchant un cadre plus vaste, appelle son ancien collaborateur André Barsacq à lui succéder.
André Barsacq dirige le théâtre de 1940 à 1973. Il y crée des pièces de Paul Claudel, Nicolas Gogol, Ugo Betti, Jean Anouilh, Marcel Aymé, Félicien Marceau, Françoise Sagan, René de Obaldia, Friedrich Durrenmatt, Luigi Pirandello… Il révèle, en outre, de nombreux comédiens dont Suzanne Flon, Brigitte Bardot, Jean-Paul Belmondo ou Michel Bouquet…
Le théâtre, la place, la salle, la scène, les coulisses, les loges, servent de cadre au film Le Rideau rouge, réalisé par André Barsacq qui en a écrit le scénario avec Jean Anouilh, et interprété par Michel Simon, Pierre Brasseur et Monelle Valentin.
En 1974 une direction collégiale s’installe pour deux ans entre Pierre Franck, Michel Fagadau, Loïc Volard et Jean-Claude Houdinière. De 1976 jusqu’en décembre 1998, Pierre Franck dirige l’Atelier avec son épouse Danièle Franck. Il y poursuit son travail de metteur en scène et maintient une grande qualité dans le choix du répertoire (Pirandello, Ionesco, Beckett, Thomas Bernhard, Strindberg…) et des comédiens Michel Bouquet et Laurent Terzieff.
Laura Pels dirige le théâtre de l’Atelier depuis janvier 1999.
Sa capacité actuelle est de 563 places. Le théâtre fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 22 mars 1965.

Après nous être un peu égaré, nous retrouvons notre chemin grâce à l'indice 12 qui nous mène rue Caplat.

photo9Les fontaines Wallace sont des points d’eau potable publics qui se présentent sous la forme de petits édicules en fonte présents dans plusieurs villes dans le monde. C’est à Paris qu’elles furent implantées en premier et qu’on en trouve le plus grand nombre. Dessinées par Charles-Auguste Lebourg, elles tiennent leur nom du philanthrope britannique Richard Wallace qui finança leur édification. Elles sont souvent associées par les étrangers à l'image de Paris

Pourquoi des fontaines ?
À la suite du siège de Paris et à la Commune, de nombreux aqueducs sont détruits, et le prix de l'eau, déjà élevé, en est considérablement augmenté. De nombreux démunis se trouvent dans l'impossibilité d'en trouver gratuitement.
Dès lors, la tentation des « marchands de vin » est grande chez les indigents, et c'est un devoir moral que de les aider et de leur permettre de ne pas plonger dans l'ivrognerie. Le besoin urgent de ces « brasseries des quatre femmes » est clairement prouvé par la vitesse à laquelle le projet est concrétisé. Encore aujourd'hui, où l'eau et l'hygiène ne sont pas un problème pour la grande majorité des Parisiens, ces fontaines sont souvent les seuls points d'eau gratuits pour des personnes comme les SDF. Riches ou pauvres, tous les passants peuvent s'y désaltérer.
La philosophie de Wallace est d'aider efficacement et discrètement ceux qui en ont besoin : les fontaines sont la manière d'y parvenir tout en réalisant son souhait d'embellir Paris, sans faire dans le spectaculaire.

Après bien des efforts, nous arrivons comme prévu dans l'indice 16, à la place St Pierre.

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Nous suivons la rue Tardieu et prenons la rue des trois frères. Elle monte bien fort et nous avons les jambes coupées, il fait chaud cela n'arrange rien.

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Les indices 19 et 20 sont faciles. Nous sommes au point culminant de Paris 129,37 m.

La place du Tertre est située dans le 18e arrondissement de Paris, en France, à 130 m d'altitude. Elle correspond au centre de l'ancien village de Montmartre, à quelques mètres de la basilique du Sacré-Cœur et de l'église Saint-Pierre de Montmartre.
La Place du Tertre tire son nom de sa situation au sommet d’un tertre, terme désignant une petite colline à sommet plat !
Avec ses nombreux artistes dressant leur chevalet chaque jour pour les touristes, la Place du Tertre est un rappel de l'époque où Montmartre était le lieu de l'art moderne : au début du XXe siècle, de nombreux peintres comme Picasso et Utrillo y vivaient. Elle est un des lieux de Paris les plus visités par les touristes.
On y trouve la première mairie de Montmartre, installée en 1790 au domicile du premier maire, Félix Desportes, et le restaurant À la Mère Catherine, fondé en 1793.

La basilique du Sacré-Cœur, dite du Vœu national, située au sommet de la butte Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris, est un édifice religieux parisien majeur.

Sa construction fut déclarée d'utilité publique par une loi votée par l'Assemblée nationale de 1871 le 24 juillet 1873 dans le cadre d'un nouvel « Ordre moral »1 faisant suite aux événements de la Commune de Paris. Avec plus de dix millions de pèlerins et visiteurs par an (en 2006), c'est le second monument de France le plus visité après la cathédrale Notre-Dame de Paris.

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La maison rose, vous la trouverez au 2 rue de l’Abreuvoir. Cette rue appelée dès 1325 rue du Buc, servait à l’approvisionnement en eau de la population et à l’acheminement des chevaux et des bestiaux vers l’abreuvoir. Cette maison aux murs peints de rose a été rendue célèbre par le peintre Utrillo. Son tableau s’appelle « la petite maison rose » il a permis au peintre Montmartrois de se rendre célèbre. C’est aujourd’hui un restaurant.

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Au Lapin Agile est un cabaret de Paris situé sur la butte Montmartre au 22 de la rue des Saules dans le XVIIIe arrondissement. Établi dans la seconde moitié du XIXe siècle, racheté par Aristide Bruant en 1913, il fut l'un des lieux de rencontre privilégiés de la bohème artistique du début du XXe siècle, de Max Jacob à Pablo Picasso en passant par Roland Dorgelès, Francis Carco, Blaise Cendrars ou Pierre Mac Orlan. Il est encore aujourd'hui en activité.

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photo16L'existence de vignes à Montmartre est attestée dès 9441. Au XIIe siècle, des vignes sont plantées par les Dames de l'abbaye de Montmartre fondée par Adélaïde de Savoie. L'appauvrissement de l'abbaye amène celle-ci à vendre ses parcelles de vigne. Au XVIe siècle les habitants de Montmartre, localité située alors hors Paris, sont principalement laboureurs-vignerons. Les vignes sont cultivées du sommet de la Butte jusqu'aux plaines environnantes. Tour à tour vin blanc puis rouge, le vin de Montmartre est connu sous différentes appellations : « le clos Berthaud », « La Goutte d'or », « Le Sacalie », « La Sauvageonne » ou encore plus tard, « « Le Picolo ». Au XVIIe siècle le vin de Montmartre est un petit vin réservé à la consommation locale.

Au début du XVIIe siècle, à l'emplacement actuel du Clos-Montmartre, s'élève une guinguette champêtre. Son nom, « Le Parc de la Belle Gabrielle », vient du voisinage d'une maison qui aurait appartenu à Gabrielle d'Estrées, maîtresse du roi Henri IV. Au XVIIIe siècle, la colline est recouverte aux 3/4 de vignes et le vin, non soumis aux droits d'octroi car en dehors de Paris, a favorisé l'ouverture de tavernes et cabarets.

Plus tard le lieu se transforme principalement en terrain vague, asile pour les clochards et terrain de jeux pour les enfants du voisinage. Lorsque Montmartre est annexée à Paris en 1860, les habitations se développent au détriment de la vigne restante. Après la disparition complète de ses vignes en 1928, Montmartre est replanté cinq ans plus tard de 2 000 pieds de gamay et de pinot noir provenant du domaine de Thomery près de Fontainebleau. Situés dans le XVIIIe arrondissement de Paris à l'angle de la rue des Saules et de la rue Saint-Vincent, les 2 000m2 du Clos Montmartre s'étendent à l'emplacement de l'ancien square de la Liberté, aménagé par le dessinateur Francisque Poulbot, fondateur de la république de Montmartre, en 1929. L'exposition au nord du Clos Montmartre en fait une sorte d'aberration viticole, ce qui explique que sa vendange a lieu fort tard, c'est-à-dire à la mi-octobre par les personnels publics-vignerons du service des parcs et jardins de la Ville de Paris.

Enfin, en 1933, la ville de Paris, répondant aux vœux de la société « Le Vieux Montmartre », crée le Clos-Montmartre en plantant 2 000 pieds de vigne (0,15 hectares) au nord de la butte, afin de limiter l'expansion immobilière. La première fête des vendanges en 1934, parrainée par Mistinguett et Fernandel, a lieu en présence du Président de la République.

Cette vigne (il reste aujourd'hui 1 762 pieds selon les propos de Gilles Guillet, grand maître de la Commanderie du Clos-Montmartre dans l'émission "Les Escapades de Petitrenaud") aujourd'hui « comprend les variétés les plus classiques des provinces viticoles de France, ainsi qu'une sélection d'hybrides vigoureux et fertiles. » L'ensemble est embelli par des plantations décoratives. Chaque année, au mois d'octobre est organisée à Montmartre une Fête des vendanges de Montmartre, avec un défilé réunissant les associations montmartroises et des confréries vinicoles de provinces invitées.

photo18L'indice 30 nous emmène devant cette statue. Vous la reconnaissez ?

Nous empruntons ensuite l'allée des Brouillards et le square Suzanne Buisson. C'est tout fleuri et paisible, il y a de superbes maisons.

tristanLa maison de Tristan Tzara est de style moderne et a été construite par l'architecte autrichien Adolf Loos pour Tristan Tzara et sa femme, le peintre Greta Knutson. La maison est un simple parallélépipède. L'architecte a profité de la dénivellation du terrain en installant le garage au rez-de-chaussée au niveau de l'avenue Junot. La maison a été inscrite au titre des monuments historiques par l'arrêté du 15 janvier 1975, pour ses façades et sa couverture.

Le Passe-muraille, figé dans le mur de la Place Marcel Aymé, est une statue réalisée par l’acteur Jean Marais, en hommage à l’œuvre de l’écrivain Marcel Aymé !

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Le moulin de la galette est le seul moulin à vent en état de marche de la butte Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris. Il est visible depuis la rue Lepic. Il fut jadis une célèbre guinguette. Aujourd'hui intégré à une résidence privée, il est inaccessible au public.
Dans l'enceinte de la résidence privée qui comprend la partie sud de l'impasse des Deux-Frères se trouve la Mire du nord.

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photo21Le Moulin rouge est un cabaret parisien fondé en 1889 par Joseph Oller et Charles Zidler, qui possédaient déjà l'Olympia. Il est situé sur le boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement, au pied de la Butte Montmartre. Son style et son nom ont été imités et empruntés par d'autres cabarets dans le monde entier.

Et voila, la boucle est bouclée, une balade d'environ 3 heures et 10 kilomètres.