La Laponie

Drôle d’idée, me direz-vous que de partir en Laponie, ce n’est pas exactement l’endroit idéal pour passer quelques jours de vacances.

Nous sommes partis le samedi 9 Mars, le réveil fut difficile car programmé à 2 heures du matin, pour pouvoir déposer notre voiture au travail de Denis ou un bus nous prenait en charge. Et hop, direction Orly, ou notre vol sur Transavia va nous emporter au fin fond du monde.

Départ 6 h 10 et arrivée à Ivalo à 10 h 40 (heure locale), ou un bus nous attend pour nous emmener à l’Hôtel.

Au sens large, la Laponie (en suédois Sameland ou Lappland, en same Sápmi) désigne le pays des Samis. Elle est alors une région boréale européenne, située au nord de la péninsule Scandinave ( dans le nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et au nord de la presqu’île de Kola en Russie).

Dans un sens plus limité, la Laponie est une province historique de la Suède qui, depuis 1809 où la Finlande fut conquise par la Russie, se trouve partagée entre la Suède et la Finlande.

Ivalo (Avvil en same du nord) est le principal centre administratif et commercial de la municipalité d'Inari, à l'extrême nord de la Finlande, en Laponie. Le village compte 4 000 habitants, soit 57 % de la population de la gigantesque municipalité. Le village est construit au bord de la rivière Ivalojoki, à environ 20 km au sud du lac Inarijärvi. La station de ski de Saariselkä, une des plus grandes du pays, a été construite à proximité (30 km au sud).

L’hôtel est construit à l’entrée du bourg d’Ivalo, en bordure de la rivière Ivalojoki, il est accessible, à pied, aux commerces et autres boutiques du centre-ville.

94 chambres, réparties sur le rez-de-chaussée et le 1er étage. Elles sont équipées de téléphone, télévision, mini-bar, sèche-cheveux et salle de douche avec toilettes.

Un restaurant est à notre disposition.

• Les petits-déjeuners sont servis sous forme de buffet. Ils incluent charcuterie, fromage, œufs, céréales, crudités, petits pains.

• Le midi, il s’agit, le plus souvent, de déjeuners ou panier-repas pris durant les activités.

• Les dîners, présentés sous forme de buffet dans le restaurant de l’hôtel, proposent crudités, soupe, plat chaud de viande ou de poisson, légumes, dessert, café et thé.

Il y a trois saunas, une piscine (14°) et deux bains chauds à remous (jacuzzi).

Le samedi, à notre arrivée, notre guide Köpi nous attend ainsi qu’Anthony qui est le correspondant Vacances Transat et qui nous informe du déroulement de notre semaine. Une soupe de bienvenue nous est offerte. La température pour ce 1er jour est clémente car il fait – 15 degrés. Il y a une distribution d’équipement complet contre le grand froid (combinaison hyper large, cagoule, bottes et gants en peau). Pas très sexy la combinaison, mais indispensable.

De 16 à 18 heures, nous faisons une petite balade dans les environs, l’air est frais. Ivalo est un village d’environ 4000 habitants disposant de deux supermarchés, des stations-services, pubs, et deux boutiques de souvenirs. l'hôtel est à proximité des commerces.

19 heures : c’est l’heure de dîner, car la soupe de midi est loin. Le service est bien fait et il y a de quoi manger à tout heure et personne n’a besoin de se précipiter. C’est copieux et bon.

Dimanche 10 mars:

Petit déjeuner à l’hôtel : omelette, pain, céréales, jambon, fromage…

10 H - LA FERME DES RENNES : trajet en car pour la ferme d’éleveur de rennes où nous sommes accueillis par une famille de Samis en costume traditionnel lapon. Cette ferme se situe encore plus au Nord, près d’Inari.

Après l’observation des animaux, la propriétaire nous donne de quoi les nourrir, ensuite ils nous parleront de l’élevage des rennes, une activité professionnelle courante chez les Samis. Sur la photo, il y a Köpi notre guide et la propriétaire.

Cette activité ne concerne aujourd'hui qu'une infime partie de la population des Saamis (environ 6 %). Ils élèvent les rennes qui vivent de façon semi-sauvage, sur des territoires prescrits et très réglementés. Le renne est le seul animal qui se nourrit principalement de lichens. Les Saamis tiraient en effet une quantité impressionnante de produits de cet animal ; aujourd'hui, le renne est principalement élevé pour sa viande et sa fourrure, mais aussi pour ses capacités d'animal de trait puisqu'il sert à tirer les traineaux (essentiellement à but touristique). Dans le passé, les Saamis fabriquaient aussi leurs tentes avec leur peau ; les tendons de renne étaient utilisés pour la couture des vêtements en fourrure et les os et bois de rennes pour la fabrication d'ustensiles et d'outils divers.

Initiation à la conduite d’un traîneau à renne. Cette activité se déroule en sécurité car nous sommes bien encadrés. Le tout est d’éviter que les bois des rennes ne nous touchent pendant la balade.

Ensuite initiation au lancer du lasso « suopunki » sur un renne en bois, les débuts sont difficiles mais prometteurs. Nous pouvons aussi nous exercer à faire du ski à 2 ou à 4, ou jouer au foot avec une balle en peau de renne.

Déjeuner dans un chalet traditionnel que l’on nomme « Kotta », accompagné de yoiks (chants lapons), que va nous interpréter ???? avec au menu, soupe, pain beurre et café. Un permis de conduire le renne nous est remis.

Vers 14 h, nous prenons la route vers le MUSEE LAPON : Dans le village d’Inari, visite du musée lapon « Siida » qui retrace la vie du peuple Sami, des origines à nos jours, et qui présente la faune et la flore en région arctique. Nous apprenons beaucoup de choses sur la culture laponne et sur les habitants du pays.

La Laponie présente plusieurs mammifères prédateurs, tels que l'ours brun et le glouton. Mais l'animal le plus emblématique de cette région est certainement le renne. On en trouve selon les estimations plus de 200 000.

Le glouton est la seule espèce en fort petit nombre. Il s'attaque aux rennes femelles et aux petits. La perte de rennes par les prédateurs est compensée par une indemnisation. Les Saamis ont le droit de prélever quelques ours bruns sur le territoire, à l'exception des parcs nationaux.

On trouve également d'autres espèces, telles que le lièvre arctique, l’hermine, le renard arctique, le lemming ou encore le pygargue à queue blanche, qui présente une population d'environ 100 couples.

Le lynx et le loup sont protégés, alors que le lagopède, "perdrix des neiges" au plumage blanc et à la queue noire l'hiver et marron l'été, est chassé pour sa viande. Le chien finnois de Laponie est une race de chien de berger originaire de Laponie.

Nous apprenons que la Laponie peut compter 8 saisons, que l’été sans nuit est bref et intense et que cela dure du 22 Mai au 22 Juillet, que les températures peuvent aller de – 40 à + 27 °.

Ici, l’automne commence tout début septembre (et même fin août dans le nord de la Laponie). Mais encore une fois, il y a tant de facteurs météorologiques ici que d’une année à l’autre cela peut varier considérablement. Ici, selon les spécialistes, l’automne signifie des températures sous la barre des 10°C. Or, le 20 septembre de cette année nous avions encore 14°C à Rovaniemi !

L’hiver arrive en Laponie vers la mi-octobre, et dure près de 200 jours. Une épaisse couche de neige va s’installer de novembre à mai. En décembre et janvier, c’est la période de nuit polaire. Il ne fait alors jour que quelques heures. Mais dès novembre, on parle de forte nébulosité. Les températures les plus froides sont souvent relevées fin janvier, quand le soleil est au plus bas.

Le printemps ne débute que fin avril. La végétation peut alors reprendre sa croissance, qui n’est possible que moins de 140 jours par an en Laponie. Mais des traces de neige persistent parfois jusqu’au début du mois de juin !

Aux mois de juin et juillet survient une période toute particulière : celle des soleils de minuit, autrement dit quand le soleil ne se couche jamais ou que peu de temps. L’été, les températures peuvent parfois atteindre les 30°C.

Retour à l’hôtel dans l’après-midi, il est presque 16 h 30.

19 h : Dîner.

20 h 30 : balade nocturne en raquette. Il commence à faire froid, pas loin de – 20 °, mais nous sommes bien couverts. Nous avons des lampes frontales pour nous éclairer un peu. C’est très agréable, nous percevons toutes sortes de bruits. Köpi, nous décrit les plantes, les lieux.

A un moment, il nous explique comment vivre par ce froid si on est égaré, il faut toujours avoir en poche (comme un vrai lapon), un couteau, des allumettes et une tasse.

Il nous montre comment allumer un feu, avec de la mousse et des brindilles. Il nous fait boire du « jus de baies » qu’il avait emporté avec lui et nous montre comment trouver des baies sous la neige.

Il est presque 22 h 30 et nous devons rentrer et sur le chemin, nous apercevons une aurore boréale. Pas très brillante, mais jolie tout de même. Impossible de la prendre en photo, nous n’avons pas notre pied pour l’appareil. Nous espérons que quelqu’un dans le groupe aura réussi à la prendre.

Ce soir, nous sommes fatigués et nous endormons à peine couchés.

Lundi 11 mars:

Nous partons pour le petit village Lapon de Nellim qui est situé près de la frontière russe à environ 42 km d’ivalo.

Le car s’arrête à la frontière, ou notre guide local nous donne quelques explications. Puis ensuite, arrêt un peu plus loin pour découvrir le paysage qui est magnifique.

Nous visitons ensuite la petite église orthodoxe de Nellim, elle a été entièrement construite par des Sâmes Skolts (finlandais du nord implantés à Inari) en 1987. On note l’influence russe dans l’architecture. Il y a un petit cimetière tout à côté.

Nous faisons une petite balade à pied pour nous rendre sur un lac, ou notre guide va nous apprendre « la pêche blanche sous la glace ». Köpi, nous prévient que ce que nous pêcherons nous servira de repas.

Il faut tout d’abord, percer la glace sur une profondeur d’environ 1 mètre grâce à l’outil prévu pour cela. Les couteaux sont bien affutés et cela s’enfonce assez facilement. Une fois le trou fait, il suffit d’être patient. Au bout d’un moment, nous craquons et allons boire un jus de baies chaud (c’est excellent) et nous réchauffer près du feu.

Le résultat est décevant, aucun poisson !!!

13 h 15, nous allons déjeuner dans le restaurant de l’hôtel de Nellim, au menu : soupe aux champignons avec du bleu, mijoté de bœuf avec du riz, mousse au chocolat et café/thé). Cela nous réchauffe, nous en avions besoin.

14 h 30 Présentation de l’artisanat local et des costumes traditionnels par Cathy, une vieille dame de 86 ans. Les habits sont superbes et plein de couleurs. Le guide local qui se prénomme « rambo » est plein d’humour et nous dévoile histoire et anecdotes.

16 h : nous sommes de retour à l’hôtel et nous allons nous essayer au sport national : sauna, jacuzzi, piscine à 14 °.

19 h : nous sommes conviés à participer au baptême lapon, une jeune femme nous parle des Saamis et vient tour à tour nous baptiser. Pour cela, elle nous fait une marque noire sur le nez et nous considère comme faisant partie de son troupeau de rennes.

Mardi 12 mars:

9 h 45 : Safari motoneige vers le lac Inari, c’est une initiation et nous allons faire à cette occasion environ 30 km. Il fait un temps superbe et toujours – 20 °.

Kôpi, nous explique les consignes de sécurité et comment se servir de cet engin. Ce n’est pas bien compliqué, il y a une poignée pour accélérer et une pour freiner.

Nous faisons quelques haltes en cours de route pour admirer le paysage ou pour changer de conducteur.

13 h 30 : repas à l’hôtel

14 h 30 : nous avons notre après-midi de libre pendant qu’un autre groupe apprend les rudiments du ski de fond. Nous en profitons pour acheter quelques courses et visiter le village. Nous revenons par la rivière.

18 h 30 : Dégustation de produits locaux : viande de renne séchée, saumon cuit, fumé, cru, à l’aneth… et possibilité de passer une commande.

19 h : repas à l’hôtel : mijoté de renne et saumon avec de la purée et une sauce à base de baies.

Mercredi 13 mars:

10 h 15 : RENCONTRE AVEC LES HUSKIES : Transfert en car à la ferme d’un éleveur de huskies. Après les instructions d’usage par le musher et notre guide, départ du traîneau, pour une initiation de 10 à 15 mn (2 à 4 km) à travers la forêt.

C’est assez impressionnant de voir ces chiens et surtout d’entendre leur hurlement.

L'Alaskan Husky est avant tout un chien utilitaire croisé volontairement dans lequel la base de type husky (husky sibérien, Husky de Sakhaline, husky croisés), prédomine. D'autres races entrent dans le croisement mais elle doivent avoir pour unique but d'améliorer la performance de l'Alaskan comme chien de traineau adapté aux conditions nordiques. Le profil du chien dépend également de la position qu'il sera amené à occuper dans l'attelage.

Les chiens présentent une importante variabilité en poids et en taille. Les mâles pèsent entre 18 kg et 40 kg, les femelles quant à elles pèsent entre 16 kg et 35 kg. La couleur n'ayant aucune importance pour les mushers, on peut rencontrer des Huskies de toutes les couleurs et présentant tous types de robes. Les yeux peuvent également prendre n'importe quelle couleur, mais ils sont souvent bleu clair ou vairons. Les poils sont courts ou mi-longs, jamais longs, pour améliorer la dissipation de chaleur pendant la course.

Retour à l’hôtel en bus. Il est presque 13 heures, nous déjeunons à proximité de l’hôtel, au restaurant Kammi, en rondins de bois ou une excellente soupe saumon, pomme de terre nous attend.

Après midi ski de fond. Après la distribution des chaussures et des skis, nous voilà partis pour 2 heures de balade. Les pistes sont plates et illimitées. Il fait toujours aussi beau que cela en est un vrai régal.

Jeudi 14 mars:

10 H : JEUX ARCTIQUES : organisés par petits groupes. Chacun pourra participer aux différentes activités : conduite de kart sur neige, slalom en quad, ski en tandem, courses en raquettes, lancer du lasso, curling sur glace, balade en traineau avec questionnaire à remplir, luge,… Une atmosphère de compétition mais toujours dans un esprit convivial avec des boissons chaudes autour d’un feu de camp.

13 H : déjeuner à l’hôtel

14 H : départ pour un grand safari en moto neige. Le temps est très froid il fait – 23 ° - Nous nous promenons sur la rivière gelée d’Ivalo et ensuite sur un grand lac (7 km de long), nous passons des forêts et des tunturi (collines) enneigées.

A mi-chemin, notre guide nous fait un joli feu de camp ou nous pouvons déguster des saucisses grillées.

Au retour, une des motos tombe en panne et nous revenons à la tombée de la nuit, la température a encore chuté, il fait presque – 28 °, nous sommes transis de froid.

Les paysages sont fantastiques, tout est blanc et silencieux.

De retour à l’hôtel, nous nous précipitons pour nous réchauffer et prendre une douche. Dans mes chaussures, entre la botte et le chausson, il y a un glaçon.

Vendredi 15 mars:

Petit déjeuner et dernière balade dans le village pour de menus achats.

11 H 30 : Safari en Huski

Le musher nous attend de l’autre côté de la rivière, nous sommes par groupe.

Nous faisons une dizaine de kilomètres, il y a quelques bonnes pentes ou il faut aider les chiens pour avancer. C’est incroyable, les chiens tirent et aboient jusqu’au départ, ils sont surexcités. Le brouhaha est infernal.

Mais dès que le traineau se met en marche, il n’y a plus un son. Les chiens sont attachés dans un ordre précis et chacun à son rôle.

Pas de chute dans notre groupe.

Après avoir déjeuné à l’hôtel, nous profitons de cette dernière après-midi pour utiliser sauna, piscine à 14 °, tonneau d’eau froide et jacuzzi…

19 H : diner de gala au restaurant de bois Kammi à base de spécialités laponnes.

Notre guide nous remet notre diplôme du cercle polaire et du baptême lapon.

Samedi 16 mars:

Départ à 9 h 45 pour rejoindre l’aéroport, il fait toujours aussi beau et froid, nous avons encore eu – 33 ° cette nuit.

Envol à 11 h 40 d’Ivalo et atterrissage à Orly à 14 h 40.