Histoire
Madère, a été officiellement découverte en 1419 par 2 navigateurs portugais qui émerveillés par la beauté de sa forêt dense et luxuriante, l'appelèrent "ilha de Madeira", l'île du bois, en portugais.
La colonisation de l'île a attiré de nombreux pionniers de nationalités différentes (Hollandais, Allemands, Français, Espagnols et Anglais), ce qui en fît une île attirante, cosmopolite, qui se développa
rapidement malgré une série d'épidémies et d'attaques de pirates ... Français qui rasèrent la moitié de la capitale Funchal en 1566. L'île a été rapidement connue pour son vin, sa canne à sucre et ses broderies
d'une beauté remarquable. Madère est aujourd'hui une région autonome du Portugal, qui vit essentiellement du tourisme, tout en continuant de développer la culture de la vigne, de la banane, et autres fruits et
légumes exotiques qui ont su s'acclimater à Madère aussi bien que dans leur propre milieu naturel.
Végétation
L’archipel de Madère fait partie de la région bio-géographique de la Macaronésie qui regroupe les îles atlantiques des Açores, de Madère et des Canaries. Madère mesure 57km de long sur 22km de large. C'est une
île volcanique, à la végétation exubérante, et au relief très escarpé. Elle possède un patrimoine naturel du plus haut intérêt scientifique, qui a été inclus par l'Unesco sur la liste du Patrimoine Naturel
Mondial: la forêt primaire de Madère, La Laurissilva, qui remonte à l'ère tertiaire de la terre. Madère est pratiquement une réserve naturelle, deux tiers du territoire sont protégés. L’île est jalonnée de
sentiers et de "levadas", étroits canaux d'irrigation construits par les premiers habitants pour récupérer l'eau des montagnes. C'est aussi le paradis des marcheurs.
Faune
Madère est peuplée d'espèces rares d'oiseaux tel le pétrel de Madère ou encore le pigeon trocaz. C’est également une réserve marine naturelle notamment les Îles Désertes à quelques miles de Madère, et les Îles
Salvagem, perdues entre Madère et les Canaries. Après avoir autorisé pendant 40 ans, la chasse au cachalot (5 885 tués jusqu'en 1981), la protection des baleines et autres mammifères marins est maintenant une
priorité dans les eaux territoriales de l'île.
Dimanche 29 avril:
Arrivée le 29 avril à l’aéroport de Funchal, accueil et prise de la voiture de location.
Funchal est le chef-lieu de l'île de Madère et de la région autonome de Madère (Portugal) regroupant les îles de l'archipel. Port d'escale situé sur la côte sud par 32° 37' 45" de latitude nord, et 16° 55' 20" de longitude ouest, c'est aussi la seule grande ville de l'île. La superficie de la ville est 76,25 km², et elle compte 103 962 habitants (2001). Elle est administrativement divisée en 10 communes.
Fondée en 1421, elle est élevée au rang de ville en 1508 par le roi Manuel Ier. Funchal vient du mot funcho qui signifie fenouil en Portugais. En effet, lorsque les premiers Portugais ont découvert l'île de Madère au XVe siècle, du fenouil sauvage poussait abondamment à l'emplacement de la ville actuelle.
En 1566, en réponse aux actes de Pedro Menéndez de Avilés en Floride, la ville est attaquée par le flibustier Peyrot de Monluc, fils cadet de Blaise de Monluc, maréchal de France. Funchal est mise à sac, ses habitants massacrés, les églises pillées et les « non-nains » violés, pendant que Monluc fut tué lors de la prise de la ville.
Les 3 et 12 décembre 1916, le port est bombardé par la marine de guerre allemande. L'attaque visait des navires de guerres portugais, français et anglais, mais la ville elle-même ne fut pas épargnée, plusieurs civils furent tués, et les dégâts ont été assez importants.
Le Diocèse de Funchal a été créé le 12 janvier 1514, par la Bulle Papale Pro excellenti præeminentia du Pape Léon X, suite à l'élévation de Funchal de vila au statut de cidade par le roi Manuel I de Portugal (Charte royale du 21 août 1508), ce diocèse étant dépendant de l'archidiocèse de Lisbonne.
La cathédrale de Funchal (voir photo dans la gallerie), aux lignes hispano-arabes et romano-gothique, a été construite en 1514. Elle posséde l'un des plus beaux plafonds du Portugal en bois originaire de l'île. La chaise dans le presbytère est en style flamand, avec des dorures du XVIIe siècle, avec quelques détails de Style manuélin.
Nous arrivons en fin de matinée et décidons de visiter le jardin botanique.
Situé sur les hauteurs de Funchal, à une altitude d’environ 300 mètres, le jardin offre une vue sublime sur l’océan. Sur plus de huit hectares de terrains, le parc possède de nombreuses variétés de fleurs tropicales et indigènes. En tout plus de 2500 plantes exotiques, parmi lesquelles orchidées, magnolias, azalées, cactus, palmiers et même des « fleurs du paradis » (aussi appelées strelitzia).
Très coloré, le jardin est à la fois apaisant pour ses allées calmes et odorantes, mais aussi instructif car sur chaque espèce végétale, une étiquette indique le nom latin ainsi que la provenance. On y trouve, par ailleurs deux grandes serres, un musée d’histoire naturelle où sont représentées toutes les espèces animales, végétales et même minérales que l’on trouve à Madère.
Mais la grande particularité du parc, c’est son aussi son jardin des perroquets.
Nous décidons ensuite de faire un petit tour de reconnaissance dans Funchal, le ciel est assez sombre.
Nous nous dirigeons ensuite vers notre Hôtel « le Dorisol – Mimosa ».
Avec un emplacement surplombant Funchal et la baie, le Dorisol Mimosa offre des vues à couper le souffle, méritant vraiment le coup d’œil, sur l’océan Atlantique en dessous.
L’hôtel forme un complexe avec ses jumeaux, le Buganvilia et l’Estrelicia, et avec le Dorisol Florasol pas loin non plus. Les clients du Mimosa peuvent bénéficier des équipements et services des quatre hôtels.
Nous sommes au 11ème étage, la vue est magnifique, mais sur le balcon j’ai le vertige. Mon homme profite déjà de la piscine.
Pour les repas, nous sommes un peu déçus, la nourriture est médiocre et les hordes d’Allemands se sont déjà jetés dessus, il ne reste pas grand-chose. La nuit est calme.
Lundi 30 avril:
Après un petit tour au marché :
Découverte du quartier de Monte- Le quartier des « Carrinhos »
La commune de Monte est une des plus emblématiques de Funchal. Elle est située sur les hauteurs de l’amphithéâtre de la capitale, à limite de la forêt.
Monte est connue pour son église du 18ème siècle, dans laquelle repose le tombeau de Carlos I, Empereur d’Autriche, mais aussi pour sa fête annuelle traditionnelle et très animée !
La commune date de 1565, époque à laquelle Nossa Senhora do Monte fut créée. En raison de son emplacement, le climat y est plus frais que dans le centre de Funchal, ce qui est fort agréable pendant la saison estivale.
Monte regroupe plusieurs lieux d’intérêt touristique tels que ses jardins et la Quinta de la fondation Berardo, son église, ses maisons traditionnelles, et les Carrinhos.
La vue est superbe, on découvre Funchal.
Curral de Freiras:Située dans une profonde vallée, la commune semble s’être formée dans le cratère d’un immense volcan mais son aspect est en fait dû à l’érosion. Elle est ainsi l’une des communes les plus pittoresques de l’île.
Depuis le parc de stationnement devant l’hôtel, un court sentier conduit au Miradouro, perché au-dessus des gorges Dos Socorridos. La vue y est impressionnante, on a facilement le vertige, en plus le vent y souffle assez fort. Je m’approche juste assez pour les photos.
Nous déjeunons sur place de fruits et de petits pains achetés au marché.
le « truc » allongé est le fruit du Philodendron, c’est assez spécial. Le cériman est le fruit du Monstera deliciosa. Il est aussi appelé fruit délicieux. C'est un fruit allongé pouvant mesurer jusqu'à 20-30 cm de longueur environ. Le fruit est vert avant maturité, et possède des écailles qui finissent par jaunir et se détacher du cériman. Il est alors mûr : la chair est alors très parfumée, et évoque le goût de la banane et de l'ananas.
A gauche : c’est de "l’anona", anone ou pomme cannelle, l’intérieur est plein de grosses graines noires, le goût est assez fin et rappelle effectivement la pomme avec de la cannelle.
Nous nous rendons ensuite à Sao Martinho pour parcourir une levada.
Une levada est un canal d'irrigation ou un aqueduc sur l'île portugaise de Madère.
Les levadas furent créées par la nécessité d'acheminer d'importantes quantités d'eau du versant nord-ouest de l'île, plus arrosé, vers le versant sud-est, plus sec mais plus propice à l'habitat et à l'agriculture, telle par exemple la production de canne à sucre. Les Portugais commencèrent à creuser des levadas dès le XVIe siècle. La plus récente fut créée dans les années 1940. Madère est une île montagneuse, et la construction des levadas fut une entreprise difficile, à laquelle furent affectés des esclaves ou des forçats, mais aussi des ouvriers salariés. La plupart suivent le flanc des montagnes, mais des tunnels ont été creusés sur environ 40 kilomètres. Il arrive que sur un même flanc de montagne, une dizaine de levadas se succèdent à différents niveaux. D'autres se croisent par de petits pont-canaux.
Les levadas ne permettent pas seulement l'irrigation mais aussi la production d'électricité d'origine hydraulique. Le réseau d'une longueur totale d'environ 2 150 kilomètres, géré par l'état ou les communes, est actuellement aussi utilisé pour le tourisme: chaque levada est longée par un chemin qui permet son entretien constant. Épousant les courbes de niveau, ces chemins permettent pour la plupart des randonnées aisées et à plat dans de magnifiques paysages. Certains sont toutefois étroits, ou situés sur des versants abrupts, où les risques de chute pouvant entraîner des blessures ou même la mort sont réels.
La levada do Curral : le départ est sympa, il commence dans le village puis se poursuit dans une bananeraie. Il faut faire bien attention car le sentier est rempli de pièges, trous, dalles cassées…
Le chemin ensuite commence à grimper au milieu des jardins en espaliers. Les rambardes ne tiennent pas bien et sont plus dangereuses qu’utiles. Le paysage est superbe en contrebas.
J’abandonne au bout de quelques kilomètres, j’ai trop le vertige, mon homme poursuit son chemin et je préfère l’attendre.
Nous nous rendons ensuite à Cabo Girao.
Cabo Girão est bien connu pour sa falaise ; la deuxième plus haute du monde, à 589 mètres. C’est un point de vue réputé avec un panorama absolument spectaculaire. Vous y trouverez la chapelle Notre-Dame-de-Fatima, édifiée en 1931. C’est l’un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés de l’île.
Au pied de la falaise, aussi étonnant que cela puisse paraître, on peut voir une petite parcelle de terre cultivée, Fajãs do Cabo Girão. Jadis uniquement accessible par bateau, on y a installé le funiculaire en août 2003 afin de faciliter l’accès aux fermiers.
Nous rejoignons notre hôtel à Calheta.
Mardi 1 mai:
Nous montons une côte assez raide et nous apercevons le village de Paul do Mare, vu d’en haut.
Puis nous continuons notre montée pour nous rendre au mirador de Ponta do Pargo. La vue y est époustouflante. Un petit téléphérique permet de descendre pour cultiver les champs tout en bas.
Nous arrivons ensuite par une route qui surplombe Porto Moniz.
Porto Moniz est une petite ville agréable à la pointe nord-ouest de l’île, réputée pour ses piscines naturelles volcaniques, auprès des locaux et des touristes, l’été. Porto Moniz possède le port le plus sécurisé de la côte nord de l’île ainsi qu’un héliport spécialement réservé aux touristes et aux urgences.
Le fort historique de João Batista fut édifié en 1730 afin de se protéger des attaques des pirates.
Il a depuis été restauré pour devenir l’aquarium de Madère, avec plus de 70 espèces de poissons régionaux.
Nous en profitons pour manger au bord de la mer. Il y a un peu de vent et les vagues sont présentes. Denis qui aime gouter à tout, mange à nouveau des fruits exotiques.
Nous décidons de couper par le centre pour revenir à notre hôtel, mauvaise idée, il y a un brouillard à couper au couteau.
Deuxième nuit à l’Hôtel Calheta Beach. Comme il est encore assez tôt, Denis tente une baignade, l’eau est froide et ils ne sont que 2 dans le bassin.
Ensuite nous faisons une petite ballade à pieds dans les environs.
Mercredi 2 mai:
Quelle déception, il y a du brouillard et encore plus qu’hier. Et il n’est que 9 h 20 !!!! Nous décidons donc de rester sur la côte ou il fait légèrement plus clair.
Nous passons par de petites routes ou les tunnels sont taillés dans la roche, c’est étroit, il fait noir et l’eau coule à l’intérieur. Les tombes du cimetière sont en terre mais toutes fleuries.
Jeudi 3 mai:
Santana, Située sur la côte nord de l'île de Madère, la petite ville de Santana réunit 8 804 habitants seulement. Elle est à environ 36 km de la capitale de l'île, Funchal. Nichée entre la mer et la montagne, Santana se démarque des autres villes de Madère grâce à ses habitations traditionnelles. On y trouve de petites maisons triangulaires, protégées par des toits pointus en chaume. Disséminées dans toute la ville, certaines sont mieux conservées que d'autres. Ce ne sont pas des demeures ouvertes, elles sont réellement habitées par les autochtones. Par contre, l'une d'entre elles, située en bord de mer, a été restaurée. On y organise des visites.
Et voilà notre hôtel "Hotel o Colmo". Il y a une jolie petite piscine que Denis s’empresse d’essayer.
Ensuite petite ballade à pieds dans le village br> Santana est connue pour ses petites maisons triangulaires ou palheiros en portugais. Ces maisons ont le toit pointu en chaume et étaient à l'origine construites comme abri pour les pêcheurs pendant la saison de la pêche ou pour stocker le blé.
Vendredi 4 mai:
Il y a encore du brouillard, nous décidons quand même de nous rendre à Queimadas qui est un lieu isolé à 5 Km au sud de Santana, où il est possible de pique-niquer et se promener.
A l’ouest de Santana, se trouve une route qui se transforme rapidement en chemin accidenté duquel on peut commencer une randonnée superbe. Hortensias, fleurs sauvages, lauriers et eucalyptus permettent d’apprécier concrètement la beauté et la diversité de l’île de Madère.
Nous montons jusqu'àu panorama, ou bien entendu la vue n’est pas bonne, car le brouillard continue de sévir. Il y a de belles randonnées à faire dans le coin, mais le temps ne s’y prête vraiment pas.
Nous décidons de monter au Pic Ruivo.
Le Pico Ruivo (« pic rouge » en portugais) est, avec 1 862 mètres d'altitude, le point culminant de l'île de Madère et le troisième sommet du Portugal (après le Ponta do Pico et la Torre). Bien que d'altitude modérée, le sommet possède un paysage très minéral. La seule végétation qui peut s'y développer est de type rupicole. Il se mélange deux principaux types de végétation : la bruyère, très répandue sur l'île, et une végétation clairsemée dominée par des plantes herbacées. Une des particularités pour cette altitude est la présence de petits arbustes et arbres de bruyère. On peut y observer le Merle noir, le Pinson des arbres ou encore le Roitelet de Madère. La Perdrix rouge et la Linotte mélodieuse nichent également au Pico Ruivo.
Nous avons de la chance car le brouillard se lève, mais il est remplacé par un vent bien froid, et notre montée est récompensée par de jolies vues. Mon homme est en admiration, il en oublie de filmer.
En redescendant, la vue est plus dégagée que ce matin et nous pouvons voir la mer et le rocher de l’aigle.
Le panorama depuis Portela est impressionnant ; en face de Faial et en direction de Santana, avec le rocher de l’aigle, Penha d'Aguia, au centre. Le plus drôle, c’est qu’il n’y a pas d’aigles à Madère.
Nous rencontrons sur notre route quelques animaux et des fleurs.
Nous nous rendons au pic d’Ariero qui se trouve sur notre route.
Aménagé sur la cime même du pic, à 1 818 m d'altitude, au terminus de la route, ce belvédère offre un magnifique panorama sur les massifs du centre de l'île. On remarque l'emplacement du cratère de Curral das Freiras, la crête du pic das Torrinhas, le pic das Torres. Au Nord-Est, on distingue la ribeira da Metade, la butte de Penha da Aguia (rocher de l'Aigle) et la pointe de São Lourenço. Du pic d'Arieriero, un chemin aménagé mène au pic Ruivo.
Bon, nous on ne remarque pas grand-chose à cause du brouillard, mais c’est très beau quand même, il n’y a pas âme qui vive. Ça laisse rêveur !!!!!!
Samedi 5 mai:
Nous faisons une petite levada le matin, qui nous offre de belles vues sur la côte.
Puis avant de partir, nous décidons de retourner au Pic Ruivo, il fait super beau, mais à cette altitude, il fait bien froid.
Redescente sur Funchal et son marché, sa plage de galets.
Puis aéroport et décollage pour Paris