C'est notre deuxième voyage organisé par le CE de l'entreprise de Denis.
Dimanche 25 mai:
Arrivée à l'aéroport de Tunis et direction Kairouan qui sera notre 1ère visite. Nous allons y passer 3 heures et découvrir quelques monuments.
Kairouan (القيروان), dont le nom signifie étymologiquement « campement », est une ville du centre de la Tunisie et le chef-lieu du gouvernorat du même nom. Elle se situe à 150 kilomètres au sud-ouest de Tunis et cinquante kilomètres à l'ouest de Sousse. Peuplée de 117 903 habitants en 2004, elle est souvent considérée comme la quatrième ville sainte de l'islam.
Jusqu'au XIe siècle, la ville a été un important centre islamique de l'Afrique du Nord musulmane, l'Ifriqiya. Avec sa médina et ses marchés organisés par corporations à la mode orientale, ses mosquées et autres édifices religieux, Kairouan est inscrite depuis 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. En 2009, elle est proclamée capitale de la culture islamique par l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture.
La ville est aussi réputée pour ses tapis de laine artisanaux et ses pâtisseries dont les makrouds.
La Grande Mosquée de Kairouan, aussi appelée mosquée Sidi Oqba, reste aujourd'hui encore l'emblème de la ville et constitue le plus ancien et le plus prestigieux monument islamique de Tunisie et du Maghreb. Cette mosquée est également considérée comme l'une des plus belles et des plus harmonieuses réalisations architecturales de l'Islam.
Une partie des matériaux de construction, essentiellement les colonnes et les chapiteaux en divers marbres de la salle de prière ainsi que les colonnes soutenant les arcades des galeries entourant la cour, proviennent de sites antiques romains et byzantins de la Tunisie, notamment Sbeïtla et Carthage.
Après une visite de groupe de la Grande Mosquée, nous découvrons, un des cimetières de Kairouan. Sous le mur nord-ouest de la ville, derrière l'imposant minaret de la Grande Mosquée, s'étend le cimetière de la tribu tunisienne peu connue des Awlad Farhan dont la particularité réside dans l'aménagement particulier de leurs tombes, insolite dans un cimetière musulman. Certaines, rangées par paires et entourées d'un muret, sont la dernière demeure des saints patrons de la tribu. Au bout de la pierre tombale, on a ajouté le nom d'Allah en terre glaise.
Nous visitons aussi la Mosquée du Barbier et remarquons l'architecture des habitations.
Nous prenons ensuite la route pour aller à notre hotel à Tozeur.
Lundi 26 mai:
Nous nous levons assez tôt pour prendre la direction de Chebika à bord de nos superbes 4 X 4. Notre guide s'appelle Karim, il est très sympathique.
Chebika (الشبيكة) est une oasis de montagne située au sud de la Tunisie, plus précisément à l'ouest du gouvernorat de Tozeur.
Elle correspond sans doute à l'antique poste avancé de Ad Speculum. Située sur le limes saharien reliant Tébessa à Gafsa, les Romains y utilisaient des miroirs pour communiquer avec les autres postes et signaler d'éventuelles incursions ennemies.
L'actuel village de Chebika est construit à proximité du vieux village abandonné en 1969 à la suite d'inondations meurtrières qui ont fait plus de 400 morts en Tunisie. Le village a servi de décor au film Le Patient anglais.
Nous poursuivons notre route vers Mides et Tamerza.
Midès est une oasis de montagne située au sud de la Tunisie. Elle se trouve à proximité de la frontière tuniso-algérienne et à environ une soixantaine de kilomètres de Tozeur et une dizaine de kilomètres de Tamerza.
Située sur le limes saharien reliant Tébessa à Gafsa, l'ancienne Madès était utilisée par les Romains pour signaler l'approche d'envahisseurs à l'aide de miroirs.
Le vieux village de Midès est abandonné en 1969 à la suite d'inondations meurtrières. Il est accroché en bordure d'un canyon où l'on trouve des fossiles et des minéraux colorés. Le nouveau village de Midès est au cœur de la palmeraie voisine qui fournit des dattes, des oranges et des figues.
Le site a notamment été utilisé pour certaines scènes du tournage du film Le Patient anglais et Fort Saganne.
Après un repas simple mais copieux, nous reprenons nos véhicules pour nous rendre à Nefta et Tozeur.
Après la visite des gorges, un vendeur ambulant nous montre un gros lézard, il est magnifique et ressemble à l'iguane que nous avons eu à la maison pendant quelques années. Le notre était bien vert, celui doit avoir la couleur locale pour se confondre avec le terrain. Je ne peux m'empêcher de le prendre dans mes mains.
Nefta et Tozeur
Nous commençons par la visite du beau jardin botanique de Tozeur. Le zoo qui le jouxte ne laisse pas un souvenir formidable si ce n’est celui de quelques animaux du désert, enfermés dans quelques cages, et d'un dresseur qui nous en montre quelques uns de près.
Nefta (نفطة) est une ville oasis du Jérid située au sud-ouest de la Tunisie. Rattachée administrativement au gouvernorat de Tozeur, elle constitue une municipalité comptant 20 308 habitants en 20042.
La ville est reliée par la route à Tozeur et à l'Algérie, la frontière se situant à une trentaine de kilomètres de la ville. L'aéroport international de Tozeur-Nefta se trouve à une vingtaine de kilomètres. Coincée entre le Chott el-Jérid et les dunes du Sahara, son climat est doux et sec en hiver (20° C). Par contre, l'été est chaud et le sirocco y souffle souvent.
Depuis la « corbeille de Nefta », la zone où autrefois coulaient les sources, l'eau était canalisée en un oued qui se ramifiait ensuite pour abreuver la palmeraie qui s'étend sur 300 hectares et compte près d'un demi-million de palmiers-dattiers. Dans cette corbeille suintait l'eau provenant de 152 sources. Au début des années 1980, le tarissement des sources3 a causé la disparition de nombreux palmiers.
L'architecture des maisons de Nefta est propre à la région du Jérid : tout comme à Tozeur, les murs sont constitués de briques cuites de couleur ocre. Les toits ainsi que les portes des maisons sont fabriqués à partir de bois de palmier.
Nefta ou ses environs ont accueilli un nombre important de cinéastes. Y ont été tournés des séquences de films tel que Le Patient anglais, dans les rues de la ville, et le célèbre Star Wars, dans le désert non loin de là.
Tozeur (توزر) est une ville du Jérid tunisien et le chef-lieu du gouvernorat du même nom. Elle compte 32 400 habitants selon le recensement de 2002.
Située au nord-ouest du Chott el-Jérid, elle se trouve à 450 kilomètres au sud-ouest de Tunis. Il s'agit de l'une des oasis situées aux portes du désert du Sahara. Tozeur est une ville avec un passé religieux important et connue pour ses lettrés comme sa topographie contemporaine, parsemée de marabouts, en témoigne.
Mardi 27 mai:
Nous partons de bon matin pour faire la traversée du Chott el-Jérid (شط الجريد, également appelé Shaţţ al Jarīd)
Shott el Jerid , est la plus vaste plaine saline ou sebkha tunisienne avec une superficie d'environ 5 000 km2.
Le Jérid et le Fejaj ne possédant aucune altitude inférieure à 15 mètres, ils sont donc au-dessus du niveau de la mer, contrairement à une idée répandue et à la différence du Melrhir qui possède des altitudes négatives jusqu'à -30 mètres. La surface de l'intérieur des chotts est celle de sebkhas : couverte d'une croûte argileuse sans végétation, tapis constitué de cristallisations salines diverses et de sable agglomérés, et bordée, à la périphérie et sur des largeurs variables, par une steppe halophile (localement appelée hamdha) qui justifie l'appellation de chott proprement dite
Cette hamdha constitue le terrain de parcours des chameaux. À l'exception de quelques pistes aménagées, tout déplacement à l'intérieur du chott est imprudent surtout après les pluies (quand l'argile s'est transformée en vase). Une route, construite sur une digue traversant le Jérid, relie toutefois Kébili à Tozeur sur 80 kilomètres.
Une sebkha est une dépression surcreusée par déflation éolienne, qui élimine les particules d'argile floculées par le sel. La dépression est bordée par des chotts, c'est-à-dire des pâturages salés, qui par extension ont donné leur nom à toute la zone.
Notre chauffeur a beaucoup d'humour et de très bonnes connaissances de son pays mais aussi du touriste. A un moment, il nous prévient que sur notre gauche, vu l'heure, la position du soleil.etc.. on devrait pouvoir voir un mirage, mais pour cela il faut se concentrer. Nous sommes 6 avec lui, et 5 têtes se tournent à gauche les sourcils bien froncés, pour rien au monde nous ne voudrions rater cela. Effectivement, nous apercevons tous quelque chose, mais ne voulant pas être ridicules, nous hésitons à en parler. Quand même, au bout d'un moment, une personne ne peut plus tenir et émet l'hypothèse d'avoir vu une sorte d'autobus dans un halo lumineux. C'est drôle, car on à tous vu plus ou moins la même chose, chacun ajoute une précision. Devant nos visages sceptiques, interrogateurs, notre guide éclate de rire. Il s'est moqué de nous, le mirage n'en est pas un mais tout simplement un vieil autobus enlisé là depuis quelques années.
Sur la photo au dessus à gauche, les toilettes qui sont bien entendu les bienvenues, car sur des dizaines de kilomètres, il n'y a rien que le désert, pas un arbre, pas un rocher. En dessous, le fameux autobus "mirage", nous étions tellement subjugués que personne ne l'a pris en photo.
Douz (دوز) est une ville du sud de la Tunisie connue comme la « porte du Sahara ». Durant l'Antiquité, c'était l'oasis la plus importante de la région.
Rattachée administrativement au gouvernorat de Kébili, elle constitue en 2004 une municipalité de 27 060 habitants située à 488 kilomètres de Tunis. Ses habitants sont essentiellement des Mrazig qui seraient, selon la tradition, des immigrants arabes de la tribu de Banu Sulaym arrivés en Tunisie au XIIIe siècle.
C'est dans ce petit village que nous allons faire une randonnée à dos de dromadaire, encadré comme il se doit par d'authentiques autochtones. Plus de 2 heures, ou nous sommes ballotés sous un soleil de plomb.
Tamezret est un village berbère tunisien situé au sud-est du pays, à une dizaine de kilomètres de Matmata.
Nous le visitons en compagnie de notre guide.
Nous irons passer la nuit dans un Hôtel troglodyte à Matmata.
Mercredi 28 mai:
Situés au sud-est du Chott el-Jérid, dans les contreforts du Djebel Dahar, les monts de Matmata dominent la vaste plaine de la Djeffara et constituent une cuesta (515 mètres) dégagée dans les roches calcaires et les marnes du Crétacé supérieur et moyen par divers oueds.
Le village se trouve à quarante kilomètres au sud-ouest de Gabès. Accroché à flanc de montagne, à 600 mètres d'altitude, ce village compte environ 1 800 habitants. Il est renommé pour ses remarquables habitations troglodytiques qui en font l'un des hauts lieux du tourisme tunisien.
L’hôtel Diar El Barbar est un hôtel de quatre étoiles locales, le seul dans la région de Gabes il est situé à Matmata, fameuse cité touristique troglodyte et carrefour incontournable de routes du grand sud tunisien.
Son architecture unique (reconstitution d’hôtel troglodyte) en fait un des hôtel les plus célèbres de Tunisie. Dans notre chambre, mes serviettes sont pliées de façon agréables, c'est assez bas de plafond et tout y est blanc.
Nous rencontrons diverses habitations et pouvons même en visiter : habitation en terre et feuilles, habitation troglodyte...
Toujane (توجان) est un village berbère situé dans le gouvernorat de Gabès, près de Médenine, au sud de la Tunisie. C'est dans ce village qu'ont été tournées les scènes finales du film La folle de Toujane (1974) de René Vautier.
Nous arrivons ensuite à Ksar Ghilane pour découvrir notre logis pour la nuit : une tente berbère.
Ksar Ghilane (قصر غيلان) est une oasis du sud de la Tunisie située sur la limite est du Grand Erg Oriental.
Elle est réputée être la plus méridionale des oasis tunisiennes et l'une des portes du désert du Sahara tunisien. Comme son nom l'indique (ksar est un mot arabe qui signifie « château »), elle abrite un fort datant de l'époque romaine et situé sur le limes qui suit la limite du désert et que le gouvernement tunisien propose le 17 février 2012 pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
L'oasis est alimentée par une source d'eau chaude dans laquelle on peut se baigner et qui aurait des vertus thermales. Ksar Ghilane a longtemps été difficile d'accès : elle est désormais reliée par une route asphaltée à Douz (80 kilomètres au nord) ou Matmata, que peuvent emprunter les véhicules tout terrain ou les voitures privées ou de location.
Elle sert de refuge à une cinquantaine de familles de nomades vivant de l'exploitation du palmier-dattier, de l'élevage des chèvres et des moutons et d'une activité touristique de plus en plus importante. Plusieurs activités sont proposées : faire du quad, de la moto, des randonnées à cheval ou de méharées à dos de dromadaires.
Les touristes peuvent profiter des paysages de sable, tout en bénéficiant de la fraîcheur relative de l'oasis et du confort de la baignade dans une source d'eau chaude. Trois campements avec tente berbère et un hôtel de luxe comprenant une soixantaine de tentes climatisées permettent d'y passer la nuit.
Une sortie en dromadaire est prévue pour la soirée afin de voir un coucher de soleil sur les dunes.
Et me voilà en tête de cortège, ça chavire pas mal là-haut, en avant, en arrière sur les côtés, mais c'est tellement beau ! A un moment, le guide qui tire ma monture me tend les rênes et me dis de me débrouiller toute seule," il suffit de faire, "tchin, tchin" avec la bouche pour que ton dromadaire avance", ah bon ? pas facile du tout surtout que j'ai la lourde responsabilité d'entraîner tous mes camarades derrière moi. Et là, ça rigole derrière !
Jeudi 29 mai:
Bon, nous sommes épuisés et finalement, nous passons une très bonne nuit dans cette tente et c'est reposé que nous attaquons une nouvelle journée.
Chenini : village surplombé par un ksar citadelle, ou kalâa, juché sur une butte à environ 500 mètres d'altitude. Il s'agit d'un lieu de stockage des réserves alimentaires et des biens de valeur qui servait également de refuge en cas d'attaque. « Lorsque le risque d'invasion ou de pillage est devenu moins important et avec la sédentarisation des berbères, le village a commencé à se développer sur les flancs de la butte et vers le bas » jusqu'à la création du nouveau village de Chenini vers 1960.
Son minaret blanc servait autrefois de repère aux caravaniers.
Lieu de tourisme sur le circuit des ksour de Tunisie, Chenini est également le nom de l'une des lunes de la planète de Luke Skywalker dans Star Wars dont de nombreuses scènes sont tournées dans la région.
Tataouine et Gabes
Les ksour de Tunisie (قصور الجنوب التونسي) sont des greniers (ksar au singulier) à l'usage d'une ou de plusieurs tribus. Ils sont essentiellement concentrés dans le sud-est du pays, dans la zone comprise entre Matmata et Tataouine, où l'on en dénombre environ 150. Ces ksour font partie du patrimoine culturel de cette région de la Tunisie et témoignent de son évolution historique et sociologique.
« Douiret » représentant un village berbère situé dans la ville de Tataouine et formé d’un village ancien composé d’habitations troglodytiques et un nouveau village. Il a des fonctions économique, militaire et sociale très important, puisqu’il est connu pour ses récoltes de blé, olives, dattes et sa citadelle qui est utilisé pour protéger le village.
En fin d'après midi, nous reprenons nos 4 x 4 pour regagner le Nord et la région de Monastir.
Vendredi 30 mai:
El Jem ou El Djem (arabe : الجم) est une ville tunisienne située aux portes de la région du Sahel.
Fondée sur les ruines de la cité antique de Thysdrus ou Thysdritania colonia, elle est célèbre pour son amphithéâtre, le plus grand de l'Empire romain (entre 27 000 et 30 000 spectateurs3) après le Colisée de Rome (45 000 spectateurs) et celui de Capoue. Celui-ci accueille chaque été depuis 1985 le Festival international de musique symphonique d'El Jem.
Monastir
Le ribat de Monastir a été érigé par le wali Harthama Ibn Ayoun sur ordre du calife abbasside Haroun ar-Rachid en 796 comme moyen de défense contre les attaques de la flotte byzantine en Méditerranée. Il représente, avec le ribat de Sousse, l'une des deux forteresses les plus importantes de la côte du Sahel. D'après des messages relevant de l'histoire locale et datant du début du Xe siècle, c'est un mérite que de séjourner dans ce ribat connu sous le nom de Grande forteresse. Un service de garde de trois jours au ribat de Monastir est alors considéré comme une grande action religieuse, car les musulmans sont tenus de protéger leur patrie. Ce mérite était amplifié pendant les croisades.
La forteresse était perçue, aussi bien parmi les combattants que parmi les ascètes, comme un lieu de pèlerinage et de méditation pour les fêtes religieuses comme l'Achoura ou le ramadan. À l'étage supérieur de l'aile sud-est se trouvait une petite mosquée abritant un mihrab. Elle est aujourd'hui utilisée comme musée où sont exposés des objets provenant de la région ainsi que de Kairouan.
La mosquée, bâtie en 1963 sur les plans de l'architecte Taïeb Bouzguenda, est conçue selon une architecture traditionnelle inspirée de celle de la mosquée Hammouda-Pacha de Tunis. La salle de prière peut accueillir jusqu'à 1 000 fidèles. Le mihrab, situé sous la demi-coupole, est recouvert d'une demi-voûte ornée d'une mosaïque d'or. Quant aux colonnes elles-mêmes, les abaques qui les surmontent, ainsi que les arcs, ils sont réalisés en marbre rose.
Retour sur l'aéroport de Tunis et départ pour la Capitale Française.